Deuxième et ultime tome du cross zombiesque de Blackest Night. Nous avions découvert à la fin du premier volume l’identité de l’ennemi : Nekron ! Nous avions également assisté au retour, sous forme de zombies de personnages disparus comme Aquaman, le Limier Martien ou encore Hawkman et Hawkgirl.Après un premier round remporté haut la main par le sinistre corps des Black Lantern, nos héros incapables de s’entendre vont-ils réussir à renverser la vapeur ?

Les choses vont donc de mal en pire sur Terre, et dans l’univers complet en général. Il faut donc toutes la patience et trouver tous les moyens pour Hal Jordan afin de faire cohabiter Atrocitus, Larfleeze ou encore Sinestro. Plus que les hordes de Black Lantern, ce sont bien les égos de ces personnages haut en couleur qui vont d’abord poser problème. Il faudra tout l’espoir de Pèlerin pour calmer Atrocitus, le don de soi extrême de Sayd pour convaincre Larfleeze, et laisser croire à Sinestro qu’il sera le héros de la nuit noire pour que tout le monde mette la main à la patte.

Mais cela ne suffira pas, car Nekron et Black Hand vont nous sortir une nouvelle carte de leurs manches. Nekron prétend être le responsable de la résurrection des héros morts au combat et va donc réussir à leur mettre à eux aussi une bague noir au doigt. La tâche semblait déjà ardue mais que faire lorsque les Black Lantern comptent dans leur rang des héros comme Superman ou Wonder Woman ? C’est là que Ganthet va nous sortir un coup de Trafalgar à son tour (oui cela fait beaucoup de raccourcis mais bon) en expliquant aux différents Lantern qu’ils ont la possibilité de dupliquer leur anneau pour avoir un adjoint pendant 24 heure (vraiment facile comme raccourci de la part de Johns !). Cela a néanmoins le mérite de se taper le délire de voir certains personnages de DC avec des anneaux. La palme de la meilleure transformation pour Atom qui récupère un anneau Indigo, je ne m’attendais pas à le voir si fort. Le plus marrant pour Luthor avec un anneau Orange et qui devient aussi tordu que Larfleeze. Pas mal de très bonnes scènes.

On va assister à tellement de choses énormes en si peu de pages, qu’on se demande comment cela est possible. Tellement de protagonistes. On revient d’ailleurs au petit bémol du premier tome, cela peut faire beaucoup, beaucoup de héros pour les néophytes. Pas facile de comprendre qui est qui, qui fait quoi, j’avoue moi-même avoir lu des noms de personnages ramenés à la vie par les Black Lantern que je ne connaissais pas. Mais cela est tellement dantesque que malgré tout, la pilule passe toute seule.

Hal va refusionner avec Parallax pour affronter le Spectre, Black Hand va utiliser le cadavre de Batman, Atom va s’opposer à sa femme, Mera à Aquaman, l’Epouvantail va vraiment faire peur, Luthor va se crêper le chignon avec Larfleeze, un Gardien va se battre avec un anneau au doigt ; et tellement d’autres choses encore, pas une seconde de répit, on est tout simplement pris à la gorge dès la première page, dès la première case de la première page. Et Geoff Johns ne relâche la pression qu’à la fin.

Puis, la Terre va être le point de regroupement de tous les Lantern de tous les Corps de tout l’univers. Et ils vont tous découvrir avec stupeur du nouveau mensonge des Gardiens. Ils vont découvrir d’où provient la première étincelle de vie de toute la création. Et ils vont découvrir un nouveau Corps d’une nouvelle couleur. Tellement puissante mais si fragile. Et malgré Sinestro, un seul homme peut abriter la nouvelle Entité ainsi dévoilé : Hal Jordan ! Et même si le final est un peu rapide, un peu classique et surtout un peu couru d’avance, on a la belle surprise de découvrir la réssurection définitive de 12 personnages du DC Univers, mais cela est une autre histoire à découvrir dans Brightest Day !

Il y a des combats partout sur Terre, partout autour de la Terre, partout dans l’univers, c’est un véritable feu d’artifice de couleur, des explosions à chaque page. Et on cela est principalement du fait d’Ivan Reis et Doug mahnke. Les deux artistes s’en donnent à cœur joie, une mise en page parfaite, rythmée, centrée sur la totale action. Une alternance entre des plans normaux, des cadrages plus zoomés, de grandes doubles pages très fournies, tout est fait pour que l’on vive l’action comme si on y était. L’identité graphique de ce cross est tout simplement parfaite et tellement collante à l’histoire que cela en est une force à part entière. A noter que ce tome est un peu moins « gore » que le précédent.

Bref, Blackest Night c’est le Soap Opéra Cosmique par excellence, c’est purement mainstream mais c’est tellement bon, tellement bien écrit, tellement riche, tellement génial tout simplement. Certes, il y a des raccourcis de Geoff Johns un peu facile, oui par moment c’est un peu tiré par les cheveux mais cela reste une réussite scénaristique et visuelle. Un pur moment de divertissement qu’il faut absolument avoir lu au moins une fois. (Difficile d’accès malgré tout pour les néophytes.)
Romain_Bouvet
8
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le 14 déc. 2013

Critique lue 336 fois

Romain Bouvet

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