Une fin un peu trop facile

La Nuit Noire, voilà un événement prévue mais ignorer par les Gardiens, préférant passer sous silence cet événement apocalyptique consigné mais interdit d’accès dans le grand livre d’Oa. Cependant avec l’arrivée du Corps de Sinestro et de la peur dont il se nourrit, ces prédilections semblent prendre vie ! Et face à une telle menace, de telles horreurs, les Gardiens décident d’autoriser la force létale ! Le début de la fin pour les Green Lantern ?

Sinestro, désormais à la tête de son propre Corps interstellaire sème la terreur dans la galaxie et décime les rangs de ses anciens coéquipiers du Corps des Green Lantern. Alors que la Terre s’apprête à tomber sous son joug, les Gardiens de l’Univers prennent une décision irrévocable…
(Contenu : Sinestro Corps War Volume 2 + Back-ups Green Lantern #20, Sinestro Corps #1)

Nous avions laissé les Green Lantern dans une mauvaise posture. Les forces du Corps de Sinestro les écrasant sur tous les fronts. Que ce soit Mogo assailli par Ranx, où n’importe où dans la galaxie, les verts et leur volonté étant très vite débordés par les jaunes et la peur qu’ils instillent. Surtout avec l’impossibilité pour les Green Lantern de pouvoir avoir recours à la force létale ! C’est la certitude de voir revenir, encore et encore, les ennemis, qui eux peuvent tuer à volonté ! Mais ça, c’était avant, les Gardiens, pour prévenir la Nuit Noire, décident de réécrire le livre d’Oa, avec dix nouvelles règles, la première étant, ni plus ni moins, que l’autorisation de la force létale !

Et là ce n’est plus la même histoire, plus la même guerre. Difficile de dire grand-chose de plus sur ce cinquième tome de Geoff Johns présente Green Lantern, sur cette deuxième partie de la Guerre de Sinestro, tant ce tome se rapproche du premier et se concentre sur la guerre en elle-même. Cela nous offre néanmoins des scènes de combats épiques, merveilleusement illustrées par la pléthore de dessinateurs talentueux au casting de cette saga.

Que ce soient Ivan Reis, Patrick Gleason ou Ethan Van Sciver, nous avons le droit à du lourd, du très lourd. Chacun rivalisant dans le magnifique. Que ce soient les nombreuses doubles pages de Reis et Van Sciver qui débordent de couleurs, de détails et de personnages, nous en mettant plein les yeux, ou encore leur combat entre Sinestro, Hal et Kyle. Ou le formidable combat (épique et vivant) entre Sodam Yat (très important dans cette saga) et Superboy Prime par Gleason. Ou encore son face à face entre Mogo et Ranx !
De grandes et fortes scènes, que ces artistes mettent merveilleusement bien en image. On pourrait encore parler des habitants de Coast City allumant une lumière verte en refusant de fuir.

Mais les grandes scènes ne font pas tout ! Et si l’intrigue de base est une excellente idée, l’action bien présente, il faut reconnaître que le grand final n’est pas forcément au niveau du développement palpitant auquel nous avons le droit. Durant les deux tomes de la Guerre de Sinestro, la menace que représente ce dernier et son nouveau Corps paraît trop grosse pour les Green Lantern et pourtant cela se résout un peu comme un cheveu sur la soupe. Mais bon, il ne faut pas se leurrer non plus, bien qu’importante, cette guerre de Sinestro, ce nouveau Corps, la force létale des Green Lantern, la Nuit Noire, tout cela ne sont que des éléments devant nous conduire à Blackest Night, le véritable évent cosmique et culte de Geoff Johns sur l’univers des Green Lantern.

Bref, la Guerre de Sinestro est une saga cosmique plaisante, pleine d’action, de surprises, de personnages et de couleurs. Mais comme dit plus haut, elle n’est qu’une étape menant à Blackest Night. D’où un fin un peu rapide, certes, mais où Geoff Johns nous tease de façon alléchante ce que sera cet énorme arc !