La Ligue des gentlemen extraordinaires : La Tempête par Jean!Bon!Puree!

Avec La Tempête, Alan Moore signe son chant du cygne dans le monde des comics, accompagné une dernière fois par Kevin O’Neill. Ce volume est pensé comme un immense adieu, autant à la Ligue qu’à l’ensemble de sa carrière. On y retrouve une profusion de références littéraires, culturelles et pop, des croisements improbables, et ce ton pamphlétaire qui devient presque une obsession.

Ce qui m’a frappé, c’est l’énergie paradoxale de l’ouvrage : à la fois foisonnant et fatigué. On sent la volonté de tout dire une dernière fois, quitte à étouffer le lecteur sous la densité des clins d’œil, parodies et critiques de l’industrie. Par moments, c’est brillant, d’autres fois, c’est assommant. On alterne entre jubilation et lassitude.

Graphiquement, O’Neill reste fidèle à son style exubérant et grotesque, transformant chaque page en un patchwork de détails, parfois au risque de perdre la fluidité de la narration. C’est excessif, mais en cohérence avec le ton testamentaire de Moore.

En résumé

Un dernier tome ambitieux, rempli d’idées et de colère, mais trop chargé pour vraiment émouvoir. C’est plus un adieu en forme de manifeste qu’un récit pleinement abouti.

✨ Un rideau final éclatant… mais qui laisse un goût d’inachevé.