Blake et Mortimer, la célébrissime saga qui illustre les aventures d'un duo d'anglais, ne cesse de produire des ramifications, pour le plus grand plaisir des amateurs de cette bande dessinée "belge".
Avec la vallée des immortels, les auteurs nous proposent de retourner aux sources du récit, au cœur de la dystopie orientale qui donna naissance à la saga, je veux parler des deux albums mythiques le secret de l'espadon (oui, initialement, cette histoire était bien parue en 2 tomes).
Cette première partie emporte donc le lecteur en Chine, où l'empire de Basam-Dambu disparaît sous les frappes léthales de l'espadon. Imbriquant parfaitement ce nouveau scenario dans le précédent, nous voici dans cet immense pays qui voit des forces contraires s'opposer, mettant en péril certains trésors historiques du géant oriental. Le professeur Mortimer, bien malgré lui, va se retrouver confronté à une lutte sans merci pour récupérer les différents pièces d'un puzzle archéologique. Si l'on ajoute que sa Némésis, le diabolique colonel Olrik, est une fois encore de la partie, on comprendra que les dés sont loin d'être jetés pour le célèbre écossais...
Yves Sente remplit sa partie du contrat avec un scénario alambiqué à souhaits qui met aux prises de nombreux personnages. Le texte est aussi dense qu'à l'ordinaire et le lecteur devra faire preuve de concentration s'il ne veut pas perdre le fil narratif.
De leur côté, les illustrateurs Teun Berserik et Peter Van Dongen assurent une parfaite continuité graphique avec l'œuvre du maître. On se croirait replongé dans les cases d'Edgar P. Jacobs.
A l'issue de cette lecture dense, la seconde partie de l'histoire appelle la résolution de ce complexe écheveau.