Le premier tome intitulé « Paradoxe » est comme un (assez bon) épisode de X-Files juste avant la coupure publicitaire, soit la fin du dit tome ici… qui ne cesse d’apporter son lot de questions sans réponses au fil des pages ! On reste donc dans l’expectative, à la fois intéressé et intrigué par une histoire ma foi originale mais dont on ignore si elle tiendra réellement ses promesses.
A ce sujet, les passages avec la gamine de l’héroïne principale semblent hors de propos, à moins qu’ils n’aient une vraie incidence plus tard. Font chier ces chiards.
Pour sa part, le dessin de Ponzio est bien agréable malgré un abus de clairs-obscurs qui mènent à des scènes trop contrastées. Un dessin qui reste néanmoins globalement dans le haut du panier. Ce « Complexe » ne laisse donc pas une mauvaise impression mais suscite trop d’interrogations…
Le second tome continue de faire penser à quelques uns des épisodes les plus tortueux d’X-Files : chaque réponse apporte en effet une flopée de questions supplémentaires. Ainsi la vérité est encore… « ailleurs », ce qui laisse le lecteur de plus en plus interloqué et désemparé. En outre et concomitamment à ce déluge d’interrogations, la vraisemblance des évènements laisse poindre une incrédulité non négligeable.
Il reste tout de même une ambiance typiquement SF dans laquelle le scénariste réussit à placer le principe d’incertitude d’Heisenberg. Essayez, vous aussi, dans un dîner mondain, le résultat est imparable. Le dessin qui abuse beaucoup moins des clairs-obscurs et autres contrastes exagérés que dans le premier tome est pour sa part plus clair avec en prime de très belles couleurs.
On ne sait pas trop comment tout cela va se terminer et on craint un peu le pire à dire vrai même si l’ensemble n’est pas désagréable.
Le troisième et dernier tome est dans la lignée des deux précédents : bien qu’intéressant et attisant sans cesse la curiosité, son histoire et a fortiori sa conclusion sont décidément peu satisfaisantes. Il reste encore de nombreuses questions sans réponses et le fait de se reposer sur une théorie de la mécanique quantique (sic !) ne fait pas avancer le schmilblick.
Il aurait mieux fait de se limiter à la Relativité et sa conséquence, la dilatation temporelle au lieu d’en faire sans cesse trop, beaucoup trop : cet alambic scientifique finit par soûler un brin à force. Dommage, car le dessin est toujours aussi agréable mais le bilan reste donc clairement mitigé.