On ne peut pas vivre éternellement en paix, dans un monde à jamais en guerre



  • C'était presque une enfant...

  • Même une enfant peut tuer avec vos maudites armes à poudres !

  • N'as-tu aucune considération ?

  • Non. Pas plus qu'ils n'en ont eue pour mon peuple. Nous n'aurons aucun mal à prendre le canal... Quand nous les aurons chassés, alors peut-être apprendrai-je à nouveau la pitié... Mais en attendant, seul le désir de vengeance m'anime, vieux Roi. Nous avons attendu trop d'années. Nous ne reculerons pas une seconde fois.

  • Réjouis-toi, Solyss, tu vas pouvoir étancher ta soif de vengeance car les Rois des Archipels, n'en resteront pas là.




Se préserver de l'avidité des puissants



Les Éditions Soleil reviennent avec le tome 7 des aventures "Elfes", intitulé : « Le Crystal des Elfes sylvains ». Un périple d'héroïc fantasy écrit par Nicolas Jarry, qui nous propulse dans le vaste univers des Terres d'Arran. Une saga enrichissante à laquelle se greffe en parallèle des séries annexes telles que "Nains", "Orcs & Gobelins", et "Mages". Une épopée épique d'une richesse surprenante qui nous entraîne pour une seconde fois chez les "Elfes Sylvains", l'un des 5 peuples elfiques (à ce moment de l'histoire) rejoint par les Elfes Blancs, les Elfes Noirs et les Semi-Elfes. L'histoire reprend peu de temps après les événements tragiques du deuxième tome "Elfes" : « L'Honneur des Elfes sylvains », après le sacrifice ultime de la princesse felj(humaine) "Llali", fille du Roi d'Eysine, ainsi que de l'elfe "Yfass", fils de la reine des Elfes sylvains, Eliseii. Tous deux morts, en ayant tenté de mettre fin à la guerre pour mieux réconcilier le peuple humain avec le peuple elfe. Suite à ce sacrifice, une union est née entre la reine Eliseii et le Prince Élian devenu Roi d'Eysine. Une union difficile où l'entraide entre les deux peuples est encore alimentée par la haine. Une rancœur avant tout portée par les elfes (ce qui change de d'habitude), pour qui le chagrin équivaut à un violent orage.


Une nouvelle ère au prix du sang de la sœur et du fils que les familiers Élian et Eliseii tentent de porter jusqu'au bout. Les hommes formes de nouveaux Druides (chefs spirituels guidant leur peuple humain avec sagesse en étant en paix avec la nature qu'ils craignent et respectent), afin de reprendre contact avec Mère nature et ainsi consolider définitivement le peuple de la Forêt. Le problème, c'est que des Rois marchands ne voient pas cette consolidation d'un bon œil. En effet, ils convoitent les terres du royaume d'Eysine qui est un point culminant pour le passage du commerce. Des Hauts connétables de l'ombre, déjà à l'origine de la charge des mercenaires Orks dans « L'Honneur des Elfes sylvains ». Ils reviennent à la charge en envoyant cette fois-ci "Brachkt-Tête-Dragon", Roi Yrlanais d'un puissant clan du Sud. Une terrible menace représentée par un Roi sans pitié accompagné de ses soixante navires, ses trois mille guerriers et ses trois Guivres. Une confrontation qui signe la fin pour Eysine, qui va devoir offrir une résistance de tous les Diables pour espérer survivre. Une résistance tenue d'un côté par le Roi Élian à la tête de son armée, et de l'autre par "Solyss", le nouveau Maître de chasse des Elfes sylvains. Il se retrouve à la tête de l'armée Elfique le temps que la Reine Eliseii, accompagnée de l'esprit loup "Lautomn", et de l'humain "Artigan", trouve dans une cité perdue le fameux Crystal des Elfes sylvains. Le seul artefact en mesure de sauver le royaume d'Eysine.


Le Crystal des Elfes sylvains est une fresque dramatique tragique où se concilie écologie, devoir, sacrifice et corruption. Un périple intéressant qui fait habilement suite à « L'Honneur des Elfes sylvains », pour former un tout cohérent. Malheureusement, on s'attache un peu moins à la dramatique du récit à cause d'un développement de personnages bien moins percutant que ne l'étaient Llali et Yfass. La plupart des protagonistes sont froids. Malgré tout l'aventure reste de guise avec un récit qui continue de nous faire découvrir les cultures, les usages et les mythes des Elfes sylvains. En atteste le superbe passage sur la passation entre l'ancien Maître de chasse et le nouveau. Un cosmos vert bien moins somptueux que son prédécesseur malgré des dessins que l'on doit de nouveau à Gianluca Maconi. Une problématique qui se trouve essentiellement dans la colorisation fade d'Héban, qui remplace Saito. Des couleurs qui gâchent un peu les dessins malgré les quelques décors boisés auxquels s'ajoutent des monuments plus ou moins extraordinaires comme avec la Cité elfiques en ruine ensevelie au milieu d'une montagne. Les péripéties sont plutôt bonnes avec des rebondissements haletants lors de la prise du Cristal, ou encore durant la guerre contre Brachkt-Tête-Dragon. On regrettera une conclusion un bref tranchée qui aurait mérité quelques pages de plus. Une problématique que l'on retrouve souvent dans les albums des Terres d'Arran.



CONCLUSION :



Elfes tome 7 : Le Crystal des Elfes sylvains, de Nicolas Jarry et Gianluca Maconi, est une suite directe au deuxième volume « L'Honneur des Elfes sylvains ». Une aventure appréciable nous permettant de conclure la lutte pour la sauvegarde du royaume d'Eysine en espérant déboucher sur la paix entre le peuple elfe et humain. Une quête divertissante composée de rebondissements plus ou moins efficaces qui aurait mérité une exposition plus longue. On regrettera une quête qui en comparaison de l'aventure précédente perd de sa superbe. Pour autant cela reste une conclusion honorable.


Que Llali et Yfass reposent en paix.




  • J'ai besoin de toi, Lautomn. Je t'en supplie... Je sais que ton esprit a survécu... Aide-moi à sauver notre peuple.

  • Si je t'aide Eliseii, tu devras alors en accepter le prix.


Critique lue 79 fois

14
10

D'autres avis sur Le Crystal des Elfes sylvains - Elfes, tome 7

Le Crystal des Elfes sylvains - Elfes, tome 7
Flikvictor
6

Une destinée moins convaincante que les précédentes.

Ce 7e tome reste à mes yeux le moins bon de la série. Complétement déstructuré dans la cheminement de son récit, il faut passer une bonne dizaines de pages pour se rendre compte que les évènements...

le 5 sept. 2014

1 j'aime

Du même critique

Joker
B_Jérémy
10

INCROYABLE !!!

La vie est une comédie dont il vaut mieux rire. Sage, le sourire est sensible ; Fou, le rire est insensible, la seule différence entre un fou rire et un rire fou, c’est la camisole ! Avec le Joker...

le 5 oct. 2019

170 j'aime

140

Mourir peut attendre
B_Jérémy
8

...Il était une fin !

Quel crime ai-je commis avant de naître pour n'avoir inspiré d'amour à personne. Dès ma naissance étais-je donc un vieux débris destiné à échouer sur une grève aride. Je retrouve en mon âme les...

le 7 oct. 2021

132 j'aime

121