En 1971, un braqueur intrépide pirate un avion US et s'enfuit en parachute avec un joli pactole. La police ne le retrouvera jamais ...
Pour nous, Cornette et Garreta imaginent la suite, celle que même le FBI ne connait pas.
Pour le scénario du Dernier vol de Dan Cooper, le belge Jean-Luc Cornette s'est emparé de l'histoire totalement vraie mais complètement folle d'un pirate de l'air étasunien qui en 1971 prend un avion de ligne en otage : il empoche 200.000 $, fait redécoller l'appareil et saute en parachute en plein ciel, façon Tom Cruise. Un braquage plutôt original.
L'animal se faisait appeler Dan Cooper : un pseudo tiré d'une BD canadienne en vogue dans les années 50-60. Il ne sera jamais retrouvé même si le FBI n'abandonne les recherches qu'en 2016.
Plusieurs imitateurs tenteront des braquages identiques au fil des années, mais tous seront attrapés ou abattus : le mystérieux Dan Cooper est le seul qui, sans doute, profita de son magot.
Les dessins sont de Renaud Garreta, un garçon qui aime bien les voitures (Sébastien Loeb), les bateaux (Fastnet) et les avions (Tanguy et Laverdure) !
La première partie de l'album reconstitue le braquage et le détournement de l'avion : Cornette imagine même une complice au mystérieux Dan Cooper, une jolie blonde.
Après le fameux saut en parachute, le scénario invente une suite aux aventures de Dan Cooper : qu'est-il devenu ? a-t-il retrouvé sa complice ? coule-t-il des jours heureux au Mexique ?
Vous le découvrirez bientôt en exclusivité, même le FBI ne le sait pas !
Le détournement d'avion de la première partie donne une histoire assez bluffante, on a du mal à réaliser qu'il s'agit d'une histoire vraie. La suite imaginée par les auteurs réservent quelques surprises, au lecteur comme à Dan Cooper, jusqu'à une fin qui laisse planer encore quelques mystères.
Côté dessins, c'est peu la déception : le trait assez classique de Garreta reste dans l'esprit d'une BD comme Insiders, mais les visages nous ont semblé beaucoup moins précis, parfois grossiers en arrière-plan. Ce crayon rapide, cet aspect un peu brouillon, est peut-être là pour rappeler les anciens albums de Dan Cooper mais cela ne convient plus trop à nos grilles de lecture d'aujourd'hui.