On n'est pas chez Blueberry. Hélas. Le parti-pris de l'action spectaculaire, efficace dans les premiers tomes tout cinématographiques, s'effiloche d'épisode en episode. On les a déjà vu ces scenes, ces mise en scène de chaos, de lynchage. Pire, on tend à quitter les influences de Ford et de Hawks pour se rapprocher de Tarantino et ses tartines de dialogue. Le croque-mort passe au second plan. Le charisme ne relève plus que du méchant. Savoureux, mais de plus en plus improbables : ici une militante anti-avortement au visage d'ange et à la langue de vipère, semblant capable de soulever les foules par la seule grâce de sa voix. Un western, sans poésie, ce n'est déjà plus tout à fait du western.

RaphaelKoster
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Raphael Koster

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