à bout de souffle
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le 8 nov. 2019
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Cet album est le deuxième de la série L’Épervier de Patrice Pellerin. Il constitue donc la suite du Trépassé de Kermellec. Le dessinateur s’y montre à l’aise pour exploiter ses qualités propres, ainsi que pour développer le scénario mis en place et montrer d’autres facettes de ses personnages.
L’Épervier, autrement dit le chevalier Yann Kermeur est en fuite, suite à l’assassinat du comte de Kermellec dont il est accusé à tort. Capitaine d’un navire de corsaires (donc sous l’autorité royale), il se trouve dans son domaine sur les mers et sur la côte bretonne qu’il connaît comme sa poche. Puisqu’il est en fuite, sa priorité est de se cacher, mais pas trop loin de Brest, car c’est là que Monseigneur de la Motte détient le commandement militaire. De la Motte a juré de le reprendre, mais Yann n’a pas renoncé à faire valoir son innocence.
Une cache
Le Rocher du crâne qui fait le titre est donc l’endroit où Yann compte trouver refuge. Cet endroit, une sorte d’ilot où il connaît une grotte est un de ses repaires. Accompagné de Marion, la jolie prostituée qui lui a apporté un soutien aussi inattendu que bienvenu dans le port de Brest, alors qu’il risquait de se jeter dans la gueule du loup, il y retrouve quelques-uns de ses fidèles. Mais Yann réfléchit vite. S’il venait à se faire repérer au Rocher du crâne, pris au piège il ne ferait que se défendre pour retarder l’échéance (sa capture). Bien qu’assez fou au vu du peu d’hommes dont il dispose, son objectif devient rapidement de reprendre La Méduse son bateau occupé par les hommes de La Motte. Ce dernier en a fait évacuer l’essentiel des hommes de Yann qui croupissent dans les geôles de la ville de Brest.
Un stratège
Cet album commence par une séquence de cinq planches qui montre l’évolution du dessinateur Patrice Pellerin. Il joue ici sur les tailles et formes de ses vignettes, pour faire évoluer Cha-Ka, le fidèle ami de Yann, dans le décor remarquable d’un chantier naval, de nuit. Une séquence presque gratuite vis-à-vis de l’intrigue, mais qui nous en met plein la vue et nous offre de l’action tout en nous rappelant que Cha-Ka est en vie, contrairement à ce que croit Yann. La séquence suivante met en scène l’assassin du comte de Kermellec en pleine action, ce qui ne laisse aucun doute sur son état d’esprit. Nous voyons aussi ce qui se passe dans la propriété Kermellec. Ainsi, pendant que Yann peaufine sa stratégie, nous en apprenons davantage sur le lien (ancien) qui le liait au comte de Kermellec, ce qui devrait d’ailleurs inciter les proches témoins à douter de l’accusation portée contre lui.
Le scénario
Bien qu’il nous permette de mieux comprendre les menées des différents personnages, cet épisode souffre donc d’un éparpillement de l’intrigue entre plusieurs lieux d’action mettant en scène bon nombre de personnages, chacun agissant selon des objectifs personnels. Cela nous permet néanmoins d’en savoir plus sur les caractères des uns et des autres. Cette partie occupe plus de la moitié de l’album. La suite nous propose de l’action, avec la mise en œuvre du plan élaboré par Yann. Son audace sera appuyée par un renfort qu’il n’attendait plus et qui s’avérera déterminant.
En attendant la suite
Le scénario est donc finalement bien orchestré, même s’il donne une impression mitigée sur la première partie. Par contre, au dessin Patrice Pellerin donne désormais sa pleine mesure. L’organisation des planches est bien travaillée, avec des tailles et formes de vignettes bien variées, toujours au service de la narration. Les dialogues sont peut-être légèrement plus présents qu’au premier épisode. Et puis les parties en mer peuvent décevoir quelque peu, au moins par leur absence quasiment tout au long de l’épisode, contrairement à ce qu’on pourrait espérer d’après l’illustration de couverture. Finalement, cet épisode pourrait être celui d’une transition. Patience, car les éléments se mettent en place et l’aventure maritime finira par reprendre ses droits dans la série. Dans ce deuxième épisode, l’action pure passe donc au second plan, cédant la vedette aux manœuvres qui voient les stratégies des uns et des autres se mettre en place. A noter enfin que Patrice Pellerin utilise des caractères gras pour souligner des points importants dans le dialogue et/ou signaler qu’un personnage accentue son intonation sur un ou plusieurs mots. Une façon de faire caractéristique de la série.
Critique parue initialement sur LeMagduCiné
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il y a 6 jours
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