C'est la première BD que je découvre de Enki Bilal. Ce n'est pas pour autant que je ne connaissais pas le personnage puisque j'avais vu à l'époque son film Immortel (ad vitam) qui ne m'avait franchement pas laissé un souvenir mémorable. Force est de constater que Le Sommeil du Monstre suit cette même voie.
Je ne vais certainement pas remettre en question la qualité de dessinateur de Bilal. J'ai trouvé d'ailleurs les dessins de très bonne facture. C'est de loin ce que j'ai préféré dans cette oeuvre.
Car n'en déplaise à certains, je n'ai pas du tout aimé l'histoire proposée. Il y a chez Bilal une forme de prétention que je n'aime pas, de dialogues interminables (l'antithèse de ce que j'aime dans une BD), des bulles qui prennent de la place partout pour finalement s'imposer par rapport à aux dessins de Bilal.
L'histoire de ce personnage qui s'appelle Nike (je ne supporte pas déjà ce prénom et la façon dont Bilal le justifie) traine en longueur, la faute donc à toutes ces bulles. Il y a un manque d'équilibre totalement flagrant.
J'ai d'ailleurs fini par lâcher de gros morceaux de dialogues, tentant de m'intéresser à ce qui me plaisait dans la BD, à savoir les dessins de Bilal. Qualité de l'auteur-dessinateur que je ne rejetterai, je pense, jamais.
Mais ce n'est de toute façon pas avec ce premier tome de cette tétralogie que Bilal va me donner envie d'en découvrir plus.