Fragments

J’ai bien aimé le premier cycle de Silas Corey (le premier « diptyque ») : j’avais noté 7 et 8 les tomes 1 et 2 du Réseau Aquila. Cependant, j’ai trouvé dans ce tome 3 (premier tome du 2ème cycle...) tout ce que je n’aime pas dans les séries.

D’une part, j’ai ressenti le besoin de relire les deux premiers tomes (alors que je ne les ai pas avec moi), ne serait-ce que pour me rappeler des relations passées entre Silas et Marthe Richer. Ensuite parce que l’album se termine avec plusieurs interrogations. Certes, je n’ai qu’à attendre patiemment la sortie du tome suivant mais le fait que le scénario nous maintienne dans le « flou », dans le « morcelé » sans lever les doutes à la fin du tome nuit à mon plaisir de lecture. Enfin, je ne suis pas hostile aux séries à la condition que chaque album constitue un ensemble qui se tienne (comme pour Lastman, Les vieux fourneaux, ou même L’homme qui n’aimait pas les armes à feu). Ici, nous n’avons pas droit à la quantité minimale de scénario qui devrait se trouver entre les deux couvertures d’un album. Nous tenons entre les mains une pièce de puzzle et tout ce que nous avons à comprendre c’est qu’il faut avoir tous les tomes à la maison et qu’il faudra courrier chez le libraire pour avoir la prochaine dose...

De façon amusante, j’ai trouvé que le dessin était également très fragmenté, avec des gros plans où l’on peine parfois à reconnaître s’il s’agit d’un sourcil, d’un doigt ou d’une ride... Nury et Alary sont les tontons flingueurs de la BD : ils dynamitent, ils dispersent, ils ventilent !