Le Thaumaturge, cinquième tome, clôt le Cycle des Origines et par la même occasion l'intrigue tournant autour de "L'Autre Côté". Et quelque part, c'est dommage de terminer de cette façon, sachant que Jean-Charles Gaudin a gardé le même état d'esprit et de récit que pour son tome Bragal.


Le siège de la forteresse du "Maître" ne s'est pas déroulée comme prévu à cause d'un nombre insuffisant de soldats. Néanmoins, Marlysa ne renonce pas et l'arrivée d'une armée de Xian va la conforter dans cette idée.
Pas plus de spoil !


Fin du premier cycle donc et l'auteur/scénariste nous offre une structure d'intrigue absolument identique à l'épisode précédent... Une vitesse d'action toujours aussi effarante, passant d'une scène à une autre sur grandes transitions (du moins un tant soit peu travaillées ou mises en valeur) et des explications un peu bancales. Sur ce dernier point cependant, force est de constater que l'on découvre toutes les ficelles de ce tome, rendant l'histoire beaucoup plus claire et compréhensible. Le problème, c'est que tout arrive d'un seul coup ; en soi, c'est ce que l'on doit attendre d'une situation de résolution mais là, impossible d'expliquer pourquoi la "magie narrative" ne fonctionne pas. Peut-être qu'à force d'être habitué à un rythme beaucoup trop soutenu, on en vient à ne plus se sentir aussi concerné. De plus, la bataille finale est à la hauteur des cinq premiers tomes : sur le papier, il y avait de l'idée, dommage que ce soit décevant dans l'ensemble. Jamais lu un enchainement d'escarmouche aussi brouillon... Et c'est franchement dommage car le potentiel était grand, sincèrement. Seulement, on a l'impression que l'auteur lui même en a marre de sa série et qu'il doit la clore dans les plus brefs délais pour en être débarrassé.


Pour les personnages, absolument rien ne change. On demeure sur un traitement identique vis-à-vis de ce qui a été montré dans les tomes précédents. Néanmoins, nombreux sont les antagonistes dont la conclusion laisse à désirer...


On reste sur un divertissement moindre, aux bonnes idées mais à la timidité (ou à l'ambition) trop grande. Dommage lorsque l'on voit que le côté graphique s'est drastiquement amélioré pour ce tome. Jean-Pierre Danard nous offre une qualité autre, plus belle visuellement que ce qu'il nous avait offert précédemment. Et il dommage de constater que les améliorations n'ont pas englobé la totalité de l’œuvre.


Ce premier cycle laisse sur une faim indescriptible. Certes, on demeure sur un divertissement (pour un fan de Fantasy étant donné mon indulgence légendaire) potable, voire un tout petit plus si on plisse les yeux par endroit mais il y a beaucoup trop d'imperfection pour reléguer cette série, du moins son premier cycle, à quelque chose d'extraordinaire. Ainsi, on a une histoire basique, avec des éléments de Fantasy basique, une narration basique, un divertissement basique... qui s'emmêle les pinceaux au fur et à mesure que son intrigue avance, se contentant de laisser pour conclusion un tome que l'on ressent comme imparfait, pas fini. Le potentiel était pourtant grand, j'en suis intimement persuadé.
Peut-être les autres cycles permettront de faire remonter l'estime de cette série mais pour l'heure, force est de constater que cette série n'a de positif que de faire passer le temps et d'offrir un morceau d'aventure entre deux activités.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
6
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le 11 sept. 2020

Critique lue 80 fois

PhenixduXib

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