C’est par le numéro 32 d’ATOM que j’ai pris connaissance de la parution en France des 7 chevaliers du Royaume des Marronniers via l’entretien accordée par sa créatrice, Nao Iwamoto. Du médiéval, des royaumes aux relations tumultueuses, des jeunes à marier, une pointe de fantasy… pour un peu on se croirait à Westeros. Mais ce n’est pas le cas : pas de trône de fer à prendre, pas de dragons (mais des oiseaux) dans le ciel.
Contre toute attente les 7 chevaliers sont bien sept… et ils sont frères ! 7 jeunes hommes mis au monde par la générale Baribara, personnage entouré d’une grande réputation mais que l’on aperçoit peu, à l’instar d’un Young Pope elle rend sa présence et sa parole rares. Ses 7 enfants sont tous dotés d’une compétence particulière et ne sont pas animés par une quelconque jalousie ou animosité envers un autre. Ils forment un tout cohésif, sont soudés comme les 7 doigts de la main. Et la vie leur semble douce au Royaume des Marronniers lorsque la princesse leur adresse un petit geste de la main.
Nao Iwamoto va alors séparer les 7 frères. Contrairement à ce que je pensais elle ne le fait pas d’un coup mais de manière séquentielle : un frère part pour un des royaumes limitrophes pour des raisons diplomatiques (officiellement), renforcer les liens entre les royaumes et s’en revient (toujours ?) avec des cadeaux pour les frangins et quelques péripéties à raconter. Place ensuite au départ d’un autre frère pour un autre royaume où ses compétences seront utiles…
L’intrigue conserve donc encore quelques mystères à lever dans les prochains tomes. Le rythme relativement lent, l’aspect contemplatif laisseraient presque penser que tout se passe bien mais plus de noirceur semble ponctuellement pointer le bout de son nez afin de nous rappeler qu’il y a parfois quelque chose de pourri dans n’importe quel royaume. De quoi donner plus de profondeur à un univers qui fait voyager du point de vue architectural comme des mets consommés.