Les Voiles écarlates - Largo Winch, tome 22 par Christine Deschamps

On avait laissé Largo dans une situation délicate au tome précédent, et ça repart sur les chapeaux de roues dès la deuxième page de ce second volet, conclusif du diptyque formé avec L'étoile du matin. Autant de jolies métaphores qui masquent des réalités bien moins avenantes, mais donnent l'occasion d'illustrations époustouflantes (les voiles rouges ouvraient le tome précédent de manière magistrale). Cette fois, j'avoue que je me suis perdue dans les rebondissements retors d'une intrigue financière ultra-technique (mais on s'en fiche un peu, du moment que Largo en bave et tape dans des ressources surhumaines pour se sortir la tête de l'eau...) et les physionomies stéréotypées de blondes sculpturales aux traits parfaitement identiques. Au moins les hommes offrent-ils une variété de nez qui permettent de les distinguer facilement, à défaut de caractères bien définis (Simon le tombeur commence à me courir un peu...). Si les nanas sont autant de canons archétypaux dans lesquels je me paume régulièrement, on s'en fiche un peu aussi, du moment qu'elles trahissent ou secourent Largo, à mesure qu'ils se tire de pétrins invraisemblables. De toute façon, moi, dès qu'il y des planches de dingue avec des cartes postales de génie, dessinées au pinceau à un poil, et des couleurs tapageuses mais pleines de poésie, je suis contente. Et le méchant qui nous exaspérait dans l'ombre depuis des pages finit par tomber, c'est bien aussi. Je n'en demande guère plus, il faudrait être difficile vu la qualité de la série, quand même !