le 9 nov. 2025
La mort en rouge
Adapter Macbeth est toujours une gajeure, mais les Brizzi relèvent le défi haut la main. Quelques choix narratifs hasardeux m'empêchent de mettre plus, et c'est dommage parce que qu'est-ce que c'est...
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Belle adaptation en images du drame de Shakespeare. Ambition, traîtrise, ambiance médiévale et sorcières fatales, ... tout est prêt pour que les forces du mal se déchaînent dans un surprenant gris crayonné, parfois rehaussé de rouge sang.
La BD se prête formidablement à toutes sortes d'adaptations littéraires, une belle façon de dépoussiérer quelques œuvres et de les replacer sur le dessus de la pile.
On a pu ainsi (re-)découvrir L'étranger de Camus ou La route de Cormac McCarthy, pour n'en citer que quelques uns parmi les œuvres les plus grandes et les BD les plus récentes.
Voici un autre monument de la littérature transcrit en images : le Macbeth de Lord William Shakespeare.
Et ce sont deux jumeaux qui s'y collent : les frères Brizzi, Paul et Gaëtan, formés aux Arts Déco et dans les studios Disney, grands faiseurs d'adaptations diverses comme celles de Boris Vian, Cervantès ou même Dante.
Faut-il présenter Lord Macbeth ? Ce prince écossais qui fut poussé au meurtre de son roi par son épouse (Lady Macbeth), son ambition et les prophéties de quelques sorcières fatales.
Après leur forfaiture, le couple régicide va se retrouver en proie à de sinistres hallucinations et Lady Macbeth mettra elle-même fin à ses jours. Quant à Lord Macbeth ...
Les frères Brizzi restent fidèles à la trame du récit de Shakespeare. Les paysages sombres d'Écosse, l'époque médiévale, les prédictions ésotériques des sorcières, ... tout cela était fait pour les inspirer.
Je les cite : là où Shakespeare « par le biais d'une prose oratoire magnifique, exprime leurs tourments intérieurs, c'est par le dessin et la lumière que nous avons voulu le traiter et le transmettre ».
Côté graphique, les jumeaux restent dans la suite de Dante ou de Cervantès avec ce gris crayonné, surprenant de prime abord, mais qui donne toute sa démesure dans les ambiances lugubres des châteaux écossais.
La verticalité des somptueuses doubles pages nous donnent l'impression de pénétrer dans une cathédrale où se déploient les hallucinations de Macbeth rehaussées de rouge sang.
On regrette juste que le format court d'un album ne laisse que le temps de "résumer" toute la richesse d'une pièce de théâtre aussi complexe où se sont invitées les forces du mal.
Créée
le 16 nov. 2025
Critique lue 6 fois
le 9 nov. 2025
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