C'est super étrange, il existe deux oeuvres nommées Mademoiselle Mozart : l'une est un film français comique des années 30 qui raconte l'histoire d'un homme amoureux d'une femme qui tient un magazin d'instrument de musique, l'autre est ce manga de Yōji Fukuyama qui raconte la vie de Mozart en imaginant qu'il s'agissait d'une femme qui cachait son véritable genre depuis l'enfance.
Bon, aussi improbable soit cette prémisse, Fukuyama arrive à la rendre si ce n'est crédible, du moins tangible en faisant preuve d'une très bonne érudtion : on sent qu'il a pas mal étudié la vie de Mozart, son milieu, sa famille, les gens qu'il cotoyait et la société de l'époque. Il se base aussi sur les théories fantasques autour de l'empoisonnement de Mozart en ne répondant pas vraiment à la question de "qui a tué Mozart" mais en ouvrant des pistes possibles (allant même jusqu'au suicide romantique.)
Du coup, ça rend le tout assez prenant, et il fait de son mozart un personnage énergique et fantasque que son entourage à du mal à suivre. C'est aussi un personnage de séducteur/séductrice insaississable, alors que c'est l'une des rares personnes du manga qu'on ne voit jamais vraiment conclure.
Ha oui, parce que ça baise pas mal dans Mademoiselle Mozart et c'est assez rare pour être souligné, pour un manga qui n'est pas classé dans la catégorie érotique, on voit des seins et des fesses et il y a quelques scènes de sexe. D'ailleurs le trait de Fukuyama me fait penser un petit peu à celui d'Alex Varenne (pour le coup, bien un auteur érotique.)
J'ai l'impression qu'il s'agit de ce genre d'oeuvre à la Taniguchi qui plait plus à un public occidental et cultivé qu'aux vrais japonais. Mais dans l'ensemble ça reste quand même un manga assez quali, présenté chez une petite maison d'édition dans son format intégral donc, je ne vais pas bouder mon plaisir.