le 2 nov. 2010
Critique de Nana par cosmos
Il y a parfois des séries qui commencent très fort, mais malheureusement personne ne les connaît. Quand soi-même on en est fan, c'est un peu frustrant. En même temps, on a cette agréable impression...
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Je suis une meuf fleur-bleu qui n'assume pas. Ou plutôt, qui est exigeante. Du coup, il y a peu de fictions romantiques, notamment de mangas shojo, qui trouvent grâce à mes yeux (alors que j'en cherche pour satisfaire ce côté fleur-bleu non assumé).
Et puis un jour, j'ai regardé Nana. Puis j'ai lu Nana. Et j'ai tellement aimé que je suis encore devenue encore plus exigeante pour apprécier un shojo.
Car Nana est devenu mon maître étalon du genre.
Je n'étais pourtant pas encline à lui donner une chance au début. Quand ça a commencé à être diffusé à la tv, je me disais: "pfff, je parie que c'est encore une histoire à l'eau de rose pour fillettes romantiques avec des personnages qui vous prennent la tête. No, thanks."
Et puis à force de tomber dessus sur MCM, bah j'ai commencé à changer d'avis... radicalement.
Car toute personne qui se sera plongée dans l'univers particulier de ce manga (ou de toute autre oeuvre de Yazawa en fait) vous le diront: ce n'est pas un shojo comme les autres. Il sort résolument des sentier battus grâce au travail exceptionnel que l'auteur a effectué sur ses personnages.
Bien sûr, le manga se démarque aussi par la coolitude qui suinte de ses dessins (surtout le style vestimentaire des perso) et de son univers punk rock underground de Tokyo.
Mais c'est vraiment les personnages qui sont responsables de l'énorme succès de ce manga. Ils sont beaucoup plus réalistes dans leurs caractères et leurs réactions que dans les autres oeuvres. Ils ont tous des qualités et des défauts, sans artifice, qui les rendent humains et qui fait qu'on se reconnait en eux. Et c'est précisément ça qui a autant plu.
L'intrigue en elle-même n'est qu'un prétexte à l'évolution de chaque personnage. En gros, on plante un décor, on y met des personnalités complexes et on découvre ce qui se passe. Et ça passe super bien!
Et puis ça fait du bien d'avoir une histoire ou y a pas de "méchant" et de "gentil", et surtout, pas de carré amoureux à la zob, avec une rivale débile qui ne dévoile un côté vulnérable qu'au bout du 56e chapitre, juste pour dire "z'avez vu? c'est pas tant que ça une connasse" (si, si, c'en est une).
Alors que dans Nana, il n'y a pas de protagonistes vs antagonistes, mais juste des personnes qui font des choix tantôt égoïstes, tantôt pour protéger une autre personne. Par exemple, quand Takumi apparait, on se dit que c'est lui le "méchant" de l'histoire, car il se comporte comme un parfait connard avec Hachi. Et puis quelques pages plus loin, il fait ou dit quelque chose qui nous fout un doute. On voit l'histoire de son point de vue, et du coup, on se met à ressentir une certaine empathie pour lui, et il n'apparait plus tellement comme un antagoniste.
Et c'est là tout le talent narratif de Yazawa.
J'espère qu'elle se remettra un jour de sa maladie et qu'elle sera capable de terminer ce monument du shojo qu'elle a laissé inachevé. Ca serait tellement dommage qu'il reste sans fin (surtout avec les éléments qu'elle a commencé à distiller dans les flash-forwards. On veut savoir à qui est ce gamin!!).
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Créée
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Critique lue 11 fois
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