autant j’ai adoré d’autres
livre de l’auteur comme
Sonatine ou La fille sur la plage.
autant là j’ai détesté ce récit alambiqué,
mélangeant de façon déconstruite les personnages,
les
époques et les lieux géographiques,
tentant de
donner une unité par une grammaire de clichés / refrains,
images
et concept revenant,
comme les papillon revenant sans cesse au cours de l’histoire.
Premier constat : ça ne marche pas.
qui moins pas avec moi. Ces personnages principaux se confondent,
on se perd dans ses sauts dans le temps et la répétition de ces occurrences,
copier coller de cases déjà vues ne vient pas éclairer le récit, mais juste tenter de justifier son incohérence. « si si ça a du sens regardez ça rappelle tel moment du recit »
Non.
Quant à l’histoire, on est dans du pur Assano. De la violence et de la douceur. Du meurtre et de l’amour… Des enfants traumatisés , des ado égoïstes et des jeunes adultes paumés.
Je pourrais tenter de résumer l’histoire, mais compte tenu de la narration anti chronologique ça risquerait de faire Sooiler.
Quoi qu’il en soit disons que ça mêle suicide,
enfance brimée, légende de monstre (humain ou pas ? Homme ou femme ?) et meurtre.
Et des papillons. Qui reviennent, encore et encore, sans sens autre que « coucou on est là, c’est poétique hein ».
As nauseam.
la 4 de couv fait miroiter que « les secrets de chacun son autant de fils qui s’entremêlent et forment l’apocalypse d’un nouveau ciel »
le côté pompeux et la fausse promesse de cette phrase résume assez bien ce livre.
En fait de fil c’est une pelote enmelee et inestricable qui demande probablement de relire le manga pour s’y retrouver (non merci)
Je ne peux pas passer mon plus à côté des nombreux monologues lourdingues inserres au sein de cases noires inutiles.
Comme le reste, ces monologues sont kryptiques
« un court instant je me suis senti capable d’aller au bout du monde à la nage… Malheureusement pour ça il aurait fallu que je sache nager »
hoooo comme c’est bien écrit ! Quelle métaphore de…. De quoi ?
on ne saura pas.
« enfin en théorie c’est comme ça que je devrais vivre… sans cela au moindre fléchissement tout peut se dérégler »
Alors vous allez me dire que l’image vient illustrer/expliquer ce texte.
Pas du tout. Fils unique, aucun lien !
Ces monologues sont posés sur des séquences souvent banales, j’imagine pour donner de la profondeur à l’éphémère.
Oula voilà que je me mets à écrire des trucs prétentieux dans le même goût.
Pour résumer, c’est un livre ambitieux en terme de narration mais qui ne se donne pas les moyens d’emporter son lecteur en le laissant devoir interpréter sa lecture.
A titre personnel, je trouve que c’est raté. J n’imagine que les fans de David Lynch époque Mulholland Drive seront ravis.
On peut aussi trouver une ambiance certaine dans ce récit qui semble baigner dans la lumière de fin du jour.
Pour ma part je finirais sur une citation d’Asano à la fin du livre
« Aujourd’hui, je ne serais probablement plus capable de dessiner une histoire comme celle ci »
Ouf.