C'est beau, mais c'est incompréhensible.

Il y a deux ans, le scénariste polonais Rafal Jaki était sur un nuage : avec la série Cyberpunk Edgerunners, il avait montré qu'il était capable de faire un animé avec les codes du manga qui pouvait plaire à un large public, et le consensus critique expliquait que pour une adaptation d'un univers de jeu vidéo, on était dans une très bonne oeuvre.

Aussi, l'an dernier, au milieu de l'été lorsque sortait No\Name, un manga d'inspiration cyberpunk dont il était l'auteur, publié sur le site Jump+ de la Shueisha, cela intrigua pas mal de monde. D'autant plus que le manga est illustré par MACHINE GAMU, un artiste inconnu dont le trait ressemble étrangement à du Moebius, ce qui est assez rare dans le monde du manga.

Et pourtant, dès le premier épisode, le manga m'a perdu : on est dans un monde où les gens ont des superpouvoirs liés à leur noms de famille et l'on suit une brigade chargée de traquer des gens qui n'ont pas de noms. Enfin, je crois. J'ai vraiment du mal avec le scénario de ce premier chapitre, bien trop alambiqué et les chapitres suivants ne m'ont pas plus convaincu.

Mais si je continuais à lire, c'est surtout pour le trait de MACHINE GAMU : je lis rarement un manga pour son dessin, mais sur No\Name, ça valait le coup, d'autant plus que certains chapitres étaient bien souvent consacrés à de la baston, qui pour le coup étaient assez bien chorégraphiées et assez jolies à voir, d'autant plus que certains personnages sont des animaux anthropomorphisé.

Le manga n'a pas passionné les foules et s'est fini au 14e chapitre sur une fin assez piteuse. Je pourrais regretter que pour une fois que la Shueisha fasse appel à un scénariste étranger pour faire une oeuvre avec des dessins qui sont loin des codes du manga, celle-ci soit évincée assez vite, mais d'un autre côté... si ça ne m'a pas passionné, c'est aussi de leur faute.

J'espère que ça ne douchera pas les essais du genre.