Quatrième tome d'Azimut, Nuées noires, voile blanc poursuit son chemin dans un univers onirique qui pourrait rappeler les errances de Philémon à travers les temps et l'espace.


Les protagonistes de ce récit singulier se voient arriver dans une cité brûlante située au cœur du reg, là où la belle Manie Ganza doit devenir la trois centième épouse de Baba Musiir, la maître incontesté du désert, le grand mamamouchi, l'étalon érotique, dans un mariage qui doit faire date. Nos héros vont tenter l'impossible pour libérer la belle et jeter tous leurs atouts dans la bagarre, quitte à faire tapis.
De son côté, sa majesté la reine, intemporelle génitrice de Manie Ganza et véritable Héra au paon, souhaite retrouver le temps perdu en capturant sa progéniture pour mieux l'occire. Elle est prête à tout, y compris à faire resurgir de l'oubli au sein de l'erg les sombres nuées, funeste souvenir des temps jadis.
Que de violence, de complots ourdis poursuivent nos héros de leurs viles attentions !
Mais l'amour déchu, vitrifié en plein essor, risque de figer dans sa gangue glacée le désespoir du lagomorphe septentrional. Que vont devenir nos héros dans leur frêle esquif ?


Récit imaginatif au possible sorti de l’incroyable créativité de Wilfrid Lupano, son illustration par Jean-Baptiste Andréae offre un dessin fourmillant de détails insolites, de personnages fascinants, truculents ou grotesques dans une symphonie de couleurs enchanteresses. Depuis les ors du désert de sable jusqu'au bleus gris d'une étendue glacée, c'est un festival de nuances qui ne pourra que ravir l'amateur de polychromie.


La patience des lecteurs est largement récompensée par le résultat constant de haute tenue qui lui est offert à chaque tome.

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le 3 mars 2018

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