le 7 sept. 2019
L'Excuse de la Parodie
Il m'arrive très souvent d'avoir une sorte de mécanisme d'auto défense, de recul, face à une oeuvre, quelque sois le genre d'Art ou de Média, lorsque celle ci est prise dans un processus de hype et...
One-Punch Man ou l'autodérision maîtrisée, fantasque et fantastique. "Nouvelle" goutte d'eau dans l'océan du manga, OPM ne révolutionne rien, n'invente rien et surprend peu. Œuvre aux influences trop multiples pour les énumérer toutes (citons tout de même quelques-unes des plus évidentes avec Dragon Ball, One Piece, Berserk ou encore Ghost in the Shell), ce manga peut toutefois se targuer d'une qualité trop rare pour ne pas être découvert par les amateurs de la bande-dessinée nippone. Surtout, son apparition résonne comme un nouvel espoir dans cet univers –beaucoup- trop commercial. OPM brise tous les codes établis tout en les mettant bien en évidence.
Toujours avec la même aisance, et souvent avec cohérence, le propos oscille vers les antagonismes, tantôt avec légèreté, tantôt vigoureusement... Réaliste, fantastique, burlesque, sérieux, ridicule, grandiose, solennel, pathétique, drôle, triste... One Punch Man mêle tout et n'importe quoi. Avec une simplicité à l'intelligence diabolique, l'univers comme les dialogues s'imposent avec une efficacité perverse. Perverse, car l'on aimerait bien pouvoir le critiquer, ce nouveau-venu avec ses clichés qui s'étendent jusqu'aux noms des villes ou des personnages. Mais ses points faibles sont trop anecdotiques pour entacher l'expérience de sa découverte. Alors, on se détend et on apprécie la lecture de ses pages avec la même passion que l'on visionne les douze premiers épisodes de sa série animée*. Fait suffisamment rare pour être souligné, l'adaptation en série animée est d'une qualité remarquable et fidèle au manga.
Sur une planète humaine à peine plus évoluée que la nôtre, les monstres apparaissent et font ce qu'on attend de tout monstre. Ils tuent et ravagent tout. Mais il existe sur Terre un "monstre légendaire", plus puissant encore. Un être divin ou diabolique, inconnu de tous. Il est aussi un homme, un super-héros anti-héros, un crâne d'œuf au sens premier du terme. Cape blanche flottant au gré du vent, il expose fièrement son pyjama aux couleurs du soleil, ses bottes en caoutchouc et ses gants de vaisselle écarlates. Cet homme-là, c'est Saitama. L'homme le plus fort du monde. "Habité d'une puissance divine", Saitama déchiquette ses ennemis en un seul coup (le plus souvent du poing), légitimant le nom du manga. Sous ses airs de Buddha moderne, il passe chacune de ses journées à affronter son pire ennemi, inévitable compagnon de l'être le plus puissant : l'ennui.
Effrayant pitch s'il en est. Quid des apparences ! Personnages intéressants et variés, situations travaillées, efficaces. L'humour et la contemplation s'ajoutent à l'action dans un équilibre souvent judicieux. Si l'auteur persiste à prendre ses lecteurs au sérieux, son œuvre marquera plus que sa génération. Mais One Punch Man ne se raconte pas, il se découvre. Parfois, curiosité obtient juste récompense, encore faut-il sourire un instant et tenter le pas en avant.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 11 juil. 2017
Critique lue 2.1K fois
le 7 sept. 2019
Il m'arrive très souvent d'avoir une sorte de mécanisme d'auto défense, de recul, face à une oeuvre, quelque sois le genre d'Art ou de Média, lorsque celle ci est prise dans un processus de hype et...
le 1 mai 2020
«OK». Je ne vous cite pas présentement la réplique iconique du personnage principal de One-Punch Man mais porte simplement à votre connaissance quelle fut ma réaction à la lecture du manga. «OK»...
le 11 juil. 2017
One-Punch Man ou l'autodérision maîtrisée, fantasque et fantastique. "Nouvelle" goutte d'eau dans l'océan du manga, OPM ne révolutionne rien, n'invente rien et surprend peu. Œuvre aux influences trop...
le 7 déc. 2011
Bang Bang ! He shot me down. Bang Bang ! I hit the ground. Bang Bang ! My baby shot me down. Muchas Gracias Tarantino ! Ou devrais-je vous appeler Maître ? Après Pulp Fiction ou encore Jackie Brown,...
le 12 mars 2012
[A prononcer en anglais] "- 16... 17... 22... *Clint fronce les sourcils, dubitatif. 22 ? ... *BANG !!! ... 27. - Any trouble Boy ? - No, Old Man. I thought I was having trouble with my adding...
10
le 10 mars 2012
Tout d'abord, je tiens à préciser que les Sept Samourais est plus un film de samourais qu'un film de sabre à proprement parler. Pour des combats de sabres épiques, mieux vaut voir des films comme...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique