Ainsi arrive la conclusion du premier cycle de cette merveilleuse série de Fantasy Animalière. Pas la force se doit de conclure avec brio les péripéties délivrées au cœur du royaume d'Angelon et préparer le terrain pour les autres terres. Et quoi de mieux pour terminer un cycle empreint à un style Game of Thrones que de terminer comme... bah, Game of Thrones justement ; sans pour autant diviser les lecteurs et fans de la série.


Alors que Astrelia est de retour à Angelon, Mederion reçoit une délégation de cervidé qui désire voir comment se porte leur représentant, blessé alors qu'il tentait de s'échapper. Le roi en profite pour proposer un schéma de paix durable pour tous les royaumes. Mais dans l'ombre, les complots se poursuivent.
Pas plus de spoil, comme à mon habitude.


Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce dernier tome réserve quelques surprises bienvenues et se permet, quand bien même nous pourrions pressentir un événement tragique survenir, de jouer avec nos nerfs. On retrouve les enjeux délivrés lors du tome précédent, entre la jeune génération qui tente de se faire entendre auprès du roi et ce dernier qui désire anéantir un système monarchique vieillissant tout en proposant de nouveaux horizons. Couplé à cela les nombreux enjeux qui avaient été mis sur pied durant les tomes précédents et qui se retrouvent mobiliser, offrant une conclusion en bonne et due forme, en se permettant cependant de rester (pour le moment ; qui sait, peut-être aurons-nous des éléments de réponse dans le prochain cycle - ce qui me semble peu probable) quelque peu évasif sur le destin de certains personnages. Autrement, d'un point de vue strictement scénaristique, on poursuit avec délice sur la lancée des premiers tomes avec ces complots incessants et cette peur croissante de voir périr le personnage que l'on admire et/ou préfère, sans compter que le retour de tous les personnages sur une seule et même île va entrainer quelques tensions supplémentaires, ou va dévoiler des alliances insoupçonnées.


Concernant les personnages justement, on demeure toujours en compagnie de protagonistes profonds, qui cachent bien leur jeu et qui désirent prospérer le plus longtemps possible. Et si la totalité des personnages (du moins, ceux principaux ; certains secondaires voient leur destin mis en suspens - ce qui a le don de m'agacer) observent une fin "intéressante", force est de constater que seulement deux (voire trois selon le point de vue que l'on adopte) personnages terminent avec une évolution véritablement accomplie : Astrelia donc et This, le fameux garde du corps de Mederion. Et This se trouve être celui sur qui il y a peut-être le plus à dire (du moins, sur lequel spéculer) alors qu'il doit être celui qui parle le moins : il a cette posture de spectateur tout à fait intéressante et son "inaction" peut très bien faire penser qu'il représente d'une certaine manière le lecteur. On entre dans 'histoire, le monde et les intrigues politiques d'Angelon avec lui et tout ce termine par sa vision. De ce fait, ce premier cycle nous offre un tableau intéressant à retenir : si de nombreux personnages vont nous être présentés, possédant des personnalités diverses et caractères bien trempés, il y aura des personnages plus furtifs mais qui ne seront pas dénués de significations ou de reflets.


Pour ce qui est de l'aspect graphique, on est toujours sur une patte de qualité : des dessins agréables à observer, des décors toujours aussi soignés... soit un cachet reconnaissable et tout bonnement appréciable.


Pas la force peut être perçu comme plus "pauvre" que ces prédécesseurs, peut-être (dans une moindre mesure) plus décevant avec un rythme qui ralenti pour asseoir sa conclusion calmement. Néanmoins, il reste fidèle au ton dévoilé dès le premier tome et parvient à nous embarquer dans ces complots et ces trahisons. Un tome qui réserve encore bien des surprises et qui ouvre sans aucune difficulté l'appétit concernant le met suivant, à savoir le prochain cycle, dénommé Lys. Je recommande, bien évidemment, plus que chaudement sa lecture et attends avec impatience ce prochain cycle qui saura, je n'en doute pas un instant, être à la hauteur de ce dernier.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
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Créée

le 16 juin 2021

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PhenixduXib

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