Pièges et Trapèzes - Nightwing, tome 1 par Antevre

Nigthwing... il m'a jamais emballé. Dick Grayson ok, j'y suis fortement attaché, mais toute l'histoire du "Maintenant je suis grand Batman alors je change de costume et je pars trainer avec des gens cools pour changer!"... Meh. Surtout que son côté minet décomplexé, merci mais non merci. Et pourtant, au fil des années, des apparitions, j'ai donné sa chance à Nightwing. Donc. Les New 52 passent par là, qu'est-ce que ça donne ?

Après toutes les péripéties de l'âge précédent (qui n'a pas été rose pour Nightwing, entre une crise avec les Titans, la destruction de la ville qu'il protégeait et l'obligation de jouer les intérims pour un Batman présumé mort, tout en devant couver un jeune Damian Wayne turbulent et légèrement psychopathe sur les bords, ben c'est pas commode tout ça), Dick retourne à Gotham, où il reprend contact avec le cirque Haly, décidé à se réconcilier avec son passé. C'est alors qu'il se fait attaquer par un assassin qui se fait appeler Saïko, qui lui dit devoir tuer Dick Grayson car il s'agit du tueur le plus implacable de Gotham... s'ensuit une traque le long de la tournée du cirque, qui va révéler bien des choses à Nightwing.

Raconté comme ça... mais ouais, carrément, j'adhère ! Et de fait, le scénario est pas si mal torché que cela, malgré quelques poncifs lourdingues (l'amie d'enfance qui lui saute dessus, les méchants de seconde zone, des trucs de ce genre). Malheureusement, et malgré quelques chouettes passages, l'histoire ne décolle pas vraiment. Ca reste très classique tant dans le fond que dans la forme.

Puisqu'on parle de la forme, quid du dessin ? Eh bien c'est très joli, un style maitrisé et un héros parfaitement représenté, si bien qu'on y croit sans peine à son numéro de gymnaste de l'extrême (j'ai juste un doute pour son "grappin", que j'ai trouvé assez bizarre). Si je devais vraiment formuler une critique à ce sujet, ce serait dans les expressions faciales. Bon je sais que c'est un grand naïf Dick Grayson, mais ce serait bien d'arrêter de mettre le même air benêt ridicule à la moitié des personnages.

Finalement, outre ces petites choses, le seul vrai problème de ce tome est la psychologie des personnages, vraiment superficielle. Dick est un héros désintéressé torturé par son passé, sa copine est cyclothymique et le grand méchant est un abruti avide de vengeance. Mouais.

Néanmoins, un volume plaisant qui s'intègre sans peine dans l'event de la cour des hiboux.