Le désarroi du MJ :-x

Après un premier tome qui posait les bases, cette Partie 2 confirme et amplifie tout le potentiel de l’adaptation BD.

On est toujours dans ce mélange jubilatoire d’absurde et de fantasy RP, mais avec une montée en puissance : les gags fusent plus vite, les situations deviennent encore plus improbables, et la compagnie d’aventuriers s’enfonce toujours plus profondément dans ce donjon à la logique douteuse.

A travers ce donjon un sous-titre implicite perchiste fortement : "LE DÉSARROI DU MJ"... Car pour on y retrouve vraiment toutes les bourdes insensées que des jour IRL de JDR pourraient s'acharner à faire en dehors de toute logique sensée.

Ce qui impressionne ici, c’est la régularité : aucune baisse de rythme, aucune perte d’inspiration. Chaque page est une nouvelle claque humoristique, chaque case déborde de détails visuels qui prolongent les vannes audio d’origine. On sent un vrai travail de mise en scène, où le dessin n’est pas juste une illustration, mais un amplificateur de l’humour. Les mimiques, les décors, les monstres ridicules… tout participe à renforcer l’effet comique.

Narrativement, cette seconde partie commence aussi à donner plus de corps à la "quête' (ou plutôt à sa parodie MDR). Les héros sont toujours aussi incompétents, mais leur progression dans le donjon devient un running gag en soi : plus ils avancent, plus on se demande comment ils n’ont pas encore fini désintégrés.

Le génie de John LANG à travers Naheulbeuk, c’est ce contraste permanent entre le danger supposé et la bêtise réelle.

Graphiquement, rien à redire.

Le style reste explosif, fun, bourré d’énergie. L’univers prend de l’ampleur, et c’est un vrai plaisir de voir certains passages cultes de la saga audio prendre une forme visuelle définitive. C’est le genre de BD où l’on rit à voix haute en tournant les pages : Un phénomène notamment rare, et précieux de nos jours pour vous le signaler.

Ce deuxième tome est donc plus qu’une simple continuité : c’est une confirmation. On n’est pas dans le gadget d’adaptation, on est dans l’œuvre complémentaire, qui respecte le matériau d’origine tout en ajoutant sa propre identité.

En clair : si la Partie 1 nous avait donné faim, la Partie 2 nous rassasie tout en nous laissant redemander encore plus.

Un seul mot pour finir : Merci John, encore et toujours (et oui ça fait toujours plus d'un mot je sais LoL).