J’ai fait une critique des 4 premiers tomes que je peux résumer par « Mignon mais sans conflits donc pas super intéressant. ». Mais maintenant, la caractérisation de Nicky prend un peu plus de substance alors qu’il est confronté au leitmotiv de ce tome et qu’il doit faire un peu d’introspection pour comprendre qui il est et ne pas se conformer simplement à ce que les autres attendent de lui (surtout qu’il ne peut pas être sûr des pensées des autres). On lui a révélé sa bisexualité, mais sa personnalité a encore des facettes qu’il ne soupçonne pas encore. Bref, je trouve que c’est un net progrès par rapport aux tomes précédents.
Sinon, je suis moi-même as, quelque part entre sex-indifferent et sex-repulsed. Je suis contente que Tori le soit aussi (j’en était sûre !) et j’espère qu’on en saura plus sur sa relation avec Michael dans le tome 6. Mais j’ai l’impression que mon asexualité (doublée d’une certaine pudeur) m’empêche de vraiment m’identifier avec nos deux héros : quand je suis amoureuse, j’ai aussi un fort désir de contact physique… mais qui ne dépasse pas le câlin ; entendre la femme que j’aime me dire « I want to have sex with you » me mettrait horriblement mal à l’aise, et me mettrait dans la même position que Tori en me demandant si elle voudrait rester avec moi alors que je ne veux pas lui donner ce qu’elle cherche (en tout pas en ces termes tellement crus). Il y a aussi que j’associe des clichés graves à la sexualité masculine (agressive, intéressée, centrée sur l’orgasme…) même si ils ne sont pas du tout représentés dans Heartstopper.
On attend le tome 6 sur les relations à distance, qui se conclura sur Charlie et Nicky emménageant à Leeds.