Un album (assez) pervers et voyeur mais surtout un album d’une grande ironie au cours duquel la femme d’un cave qui doit beaucoup d’argent à des gens pas très gentils se voit contrainte de "rembourser" à l’insu de son plein gré…
C’est à partir de ces évènements pour le moins scabreux que Manara dresse une satire qui satisfait le sadisme du lecteur et en même temps son empathie... La fin d’une cruauté (presque) sans limite rajoute une couche supplémentaire d’ironie mordante à cette fort méchante commedia dell’arte !
Un album de fait quelque peu ambivalent, ni comique ni dramatique (c’est cette incertitude qu’on peut sans doute lui reprocher) dont le dessin noir et blanc moins épuré que les Déclics reste néanmoins toujours aussi joli et bien fait.