Renjoh Desperado, tome 3 par Kalimari

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Se concluant sur la mort tragique de celui qu'on voyait comme le « mari parfait » pour Monko, ce troisième tome de Renjoh Desperado a la lourde tâche de relancer un récit qui aurait très bien pu s'arrêter là (si on omet la cavale sans fin de notre flamboyante héroïne), en plus de lui redonner une certaine légèreté. Car, si la mort de Manji n'a pas été traitée de manière trop lourde, on imagine aisément la peine profonde que la nouvelle a pu infliger à Monko. Et pour amorcer un retour à la normale, Anhdongshik propose une revisite de la tragédie Roméo et Juliette, avec un petit twist final qui a de quoi surprendre le lecteur. Une fresque amoureuse sympathique, mais qui brille davantage par le chara-design réussi du méchant de l'arc, un espèce de général américain bodybuildé et profondément machiste. Une rencontre qui donnera de sacrés fulgurances lors du duel qui l'opposera à Monko avec d'un côté une force brute et destructrice, et de l'autre, une agilité et dextérité mortelles. On appréciera surtout la mise en avant de pseudo-indiens d'Amérique et toute la retranscription des génocides qui ont touché leur histoire. Ca ne va pas beaucoup dans les détails, mais suffisamment pour donner un peu plus de corps, encore et toujours, à l'univers dépeint dans le manga.

La seconde grosse partie elle, mènera Monko sur les terres originelles de sa prothèse mécanique. Un moment parfait pour faire la rencontre de ses parents d'adoption, lesquels se sont occupés de Monko après sa fuite contre Sir Tokugawa Jr.. Dommage cependant que tout ceci ne soit que survolé, notamment la création ou toute la technologie utilisée dans la machinerie du bras artificiel. Pire encore, le tout se conclue sur un deus ex machina sorti de nulle part, à base de stèle funéraire renfermant la clé d'un combat sans issues. Bref, un raté qu'on aurait préféré éviter et qui gâche un peu ce tome de transition pourtant très sympathique. Reste que le dessin est toujours aussi superbe, et que la fantastique relation Monko-Pokomatsu offre de quoi sourire, voire souffler du nez.