Je sais pas trop comment prendre ces 3 tomes. À froid, j'ai l'impression que c'est une espèce de charge pamphlétaire, genre pour rappeler que la valeur d'une personne c'est un des trucs les plus compliqués à jauger. C'est ça ? C'est pas ça ? À vrai dire, je n'me sens pas de le relire sérieusement pour vérifier. En effet, je ne pense pas que ce soit dans l'ADN d'un manga d'inciter son lecteur à le relire encore et encore, afin de comprendre l'essence même du message.
Après, si j'ai bon : je trouve que c'est bien de l'évoquer sous cette forme. Faut bien se dire qu'avant d'arriver en France, le manga s'est vendu au Japon, où il s’est sûrement vendu à plusieurs milliers d'exemplaires. C'est sans doute une volonté du mangaka de tirer la sonnette d'alarme auprès de la jeunesse nippone et de les inciter au moyen d’un récit choc, à regarder au delà des apparences et à ne pas juger de manière superficielle.
Tout ça, c'est juste des suppositions ma bonne dame. Alors pourquoi 5 sur 10 ?


Le personnage principal est un antihéros. Ok. Mais genre pas comme dans l'Étranger de Camus. Là, on a le vieux shlag qui bande en sentant des culottes et se fait victimiser par ses camarades. Le pauvre bougre avec une vie ignoble en somme. Du coup, c'est dur de le suivre pendant 3 tomes et de développer de l'empathie ou de s'identifier à lui. Le problème c'est que, pendant toute l'histoire, le récit oscille entre des scènes susceptibles de susciter l'empathie et des scènes qui te dégoutent du gars. Parce que, le gars en question, c'est un putain de bipolaire ! Des fois il cogne, des fois il s'écrase, des fois il a peur et des fois il a du courage. C'est pas con de faire un héros comme ça mais, pour moi la sauce ne prend pas. Dans le manga Je ne suis pas un homme de Furuya Usamaru, le héros est un enfoiré mais tu comprends vite que c'est pathologique (le problème ne vient pas que de son environnement familial, il a un problème au cerveau). Du coup, c'est plus simple de le suivre. Il est constant dans son comportement de raclure. Dans le cas présent, c'est les montagnes russes émotionnelles et c'est pas gérable.
Ensuite, il y a la forme qui dessert le propos. Le côté SF-fin du monde chelou me laisse perplexe. Nan parce qu'on suit le vieux gars là, mais en parallèle il y a des espèces de monstres qui dévorent les gens pour prendre leur place. C'est un peu minimisé parce que tout est centré sur le personnage et sa merditude. Y'a aussi le côté cru du récit qui résonne étrangement mais qui n'est pas désagréable. L'évocation de la chair, du sang, de la mort, du sexe et de la débilité du corps humain : c'est pas mal.


Ça mérite d'être lu, juste par curiosité.

ECM
5
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le 1 avr. 2017

Critique lue 151 fois

ECM

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