Tout est bien qui finit inachevé

Avant d'être une histoire particulièrement hors du commun, Soul Eater brille par ses personnages originaux et inventifs, tellement différents les uns des autres et pourtant tellement attachants. L'auteur a aussi un style de dessin si caractéristique et hors du commun que j'ai acheté l'artbook les yeux fermés. Et je n'ai pas été déçu. Atsushi Okubo maitrise l'art de la mise en page et de la composition de case là où d'autres auraient encore besoin de prendre des cours. A suivre de près, Okubo est une étoile montante du manga. Certains auteurs ont tendance à ne pas vouloir finir leurs histoires ou à les finir trop tard. Malheureusement, Soul Eater semble se finir trop tôt. Il est bien honorable de vouloir mettre un terme à une histoire, surtout après 9 ans de travail dessus. Néanmoins, le manque d'inspiration de l'auteur sur la fin semble un peu trop évident. On a un peu l'impression que la fin arrive parce que l'auteur en a décidé ainsi, sans aucune autre justification que la lassitude. On supprime les adversaires les uns après les autres histoire d'arriver enfin au combat final contre le dernier ennemi encore debout. Soul Eater reste un bon manga, mais qui restera, malgré sa fin, une sorte d’œuvre inachevée.