Sultana
6.2
Sultana

BD de Lili Sohn et Elodie lascar (2023)

Je l'ai prise tout-à-fait par hasard, la BD étant sous cello, impossible de voir le contenu ; je l'aurais p'tet pas prise d'ailleurs, parce que ma réaction en ouvrant l'album a été : ouaf. Je n'aime pas quand le dessin sur la couverture n'a rien à voir avec le dessin à l'intérieur.


Il se passe pas grand chose en terme d'action, c'est un peu brouillon mais ça marche hyper bien ; on sent la détresse du personnage, un peu au travers de la narration mais aussi au travers des choix graphiques qui isolent souvent le personnage, comme si le dessin venait parfaire la caractérisation de l'héroïne. Puis, le point de vue adopté, la manière de représenter le Sud, on se croirait presque la veille de la fin du monde. Quelque part, ça m'a rappelé les BD américaines indé des années 90, des trucs axés sur l'intérieur des personnages dans un monde assez éprouvant. Et en plus y a du sexe, du sexe bien mis en scène, sans trop de chichi, juste ce qu'il faut, parce que nous sommes régis par nos pulsions.


Le graphisme est rassurant. Il est maîtrisé mais il y a aussi une part de je m'enfoutisme on dirait, à cause des petits traits en trop oubliés ici ou là, ou encore par ce choix de trait qui peut changer de couleur, en théorie selon un jeu cohérent de lumière, mais lorsqu'on analyse, on se rend compte que la dessinatrice prend certaines libertés dans un but purement esthétique : c'est décomplexant pour les mauvais dessinateurs, non pas que ce soit moche, j'y ai au contraire trouvé beaucoup de beauté, mais parce qu'il y a un style gros pinceau, des cadrages simples, une mise en page ludique, ... ce n'est pas non plus anti-académique, mais il y a une liberté graphique qui fait plaisir.


Bref, très chouette album.

Fatpooper
9
Écrit par

Créée

le 7 août 2023

Critique lue 60 fois

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Fatpooper

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