Le comics est tiraillé entre deux histoires possibles qu'il n'arrive pas à concilier, deux visions du héros que l'auteur n'arrivent pas à rendre complémentaires et qui brisent le livre en deux.
On a d'abord un comics assez terre à terre avec des enjeux clairs et prenants, et, succédant à ça, on a un comics super-héroïque qui débarque comme un cheveux sur la soupe effaçant tout ce que le livre avait pour lui pour servir une sorte de bouillasse super-héroïsante.
Superman est à la fois un homme et plus que ça mais seul le premier aspect du personnage semble intéresser le scénariste. On a un héros assez intéressant avec de vrais problèmes humains que le scénariste parvient à exposer et à rendre prenants.
Dans la première partie on voit Superman se confesser à un prêtre en pleine crise de foi, le scénariste alterne habilement entre les discussions des deux personnages et les activités super-héroïques de Superman. Toute cette partie est excellente.
Malheureusement, après ça c'est comme si le scénariste s'était senti obligé de faire du super-héros plus classique avec des enjeux plus grands que nature et qu'il savait pas comment faire. Il se débarrasse du personnage du prêtre qui faisait la moitié de l'intérêt du bouquin en le transformant en autre chose sans aucun intérêt. Une impression de "tenez les lecteurs de comics, voilà votre bouillie habituelle".
La seule chose qui fait l'intérêt de cette seconde partie c'est le dessin de Jim Lee qui reste magnifique de bout en bout.