Suite et conclusion des trois albums existant datant des années 80 et 2000. Il s’agit d’un travail de commande proposé en janvier 2014 par Casterman à l’auteur Olivier Bocquet. C’était peu après la sortie du film éponyme réalisé par le coréen Bong Joon-ho.


Dans le troisième album, le Transperceneige a franchi l’océan, à la recherche d’un signal, une musique, transmise par radio. Espérant trouver d’autres traces de la civilisation humaine, ils n’ont découvert qu’un système automatique encore en fonctionnement. Dans le train la rebellion a retourné l’autorité, Laura Lewis est la présidente. Une situation bien précaire. Un commando dirigé par Puig Vallès s’introduit dans les ruines d’une cité ensevelie sous l’émetteur qui les a attiré. Ils découvriront des installations encore en état, une gare à Transperceneiges. Ils parviendront à faire descendre ce qu’il reste du Transperceneige jusqu’au coeur de ce complexe.


Ils vont y découvrir un nouvel univers, une communauté autonome réfugiée, prête à les accueillir, selon des règles cependant très strictes et s'appuient sur des méthodes brutales. D’où viennent ces gens ? Pourquoi portent-ils des masques de souris ? L’explication arrive rapidement. Ce site est un immense parc à thème : FuturLand. Il servait à financer un projet de recherche sur la conquête spatiale. Différents axes étaient étudiés, notamment l’autonomie en totale autarcie, l’extension de l’espérance de vie pour survivants aux voyages s’étalant sur des dizaines d’années.
Mais cette société a trop de secrets, trop de choses sont cachées aux survivants du Transperceneige.


Il y a des trouvailles remarquables qui permettent d’éviter les poncifs du genre. Tout ceci est fort bien raconté par Olivier Bocquet dans les pages de supplément en fin d’album. Les masques de souris, simples cadeau pour les visiteurs du parcs sont devenus un facteur d’étrangeté, tout comme le symbole de l’oppresseur. Une sorte de Maus à l’envers.


Le dessin de Manchette est toujours aussi réussi, avec un aspect brut. On voit les coups de pinceau, l’énergie du trait. Certaines pages sont prodigieuses.


L’histoire du Transperceneige s’achève. Une histoire de l’humanité, une histoire peu reluisant. Un final réussi.

JulienFlorent
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le 29 janv. 2016

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Julien Florent

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