J'avais découvert Le transperceneige complètement par hasard, uniquement parce que Bong Joon-Ho (réalisateur des deux magnifiques Mother et Memories of murder) avait récupéré ce projet pour en faire un film à Hollywood. J'ai donc appris à ce moment que c'était tiré d'une BD française, et ma curiosité m'a poussé à acheter l'intégrale des trois premiers tomes.
Le transperceneige, c'est ce train immense qui navigue sans jamais s'arrêter sur les terres post-apocalytiques recouvertes de neige, sur l'ensemble de la planète. Dans les trois premiers tomes, on découvrait le train, avec son système de classes (les plus riches ayant chacun leur wagon individuel à l'avant du train, et les plus pauvres entassés par dizaines par wagon à l'arrière. On suivait le soulèvement des plus pauvres pour remonter les wagons un à un, et nous faire découvrir tout l'écosystème et le fonctionnement du train, pour enfin augmenter les possibilités en nous offrant un second train plus grand que le précédent.
Et des années plus tard, on arrive donc à ce quatrième tome, toujours avec le même artiste, mais avec un troisième auteur différent. Cette fois, on laisse tomber la lutte des classes pour parler d'une histoire en apparence plus simple : et si le train découvrait d'autres survivants, dans un endroit qui semble offrir la sécurité, la chaleur, la nourriture ? Et si les sauveurs avaient quelque chose à cacher ?
Et le moins qu'on puisse dire c'est que ça fonctionne. L'histoire est passionnante, les dessins collent toujours aussi bien à l'univers, et tout tient parfaitement en haleine jusqu'aux dernières pages. Une réussite.