Une oeuvre culte, qui a créé par la suite un film tout aussi culte. Basé sur une histoire vraie, cet album est le ressenti d’un homme perdu ne pouvant se venger. James O’Barr s’inspire de nombreux auteurs gothiques et de groupes de Rock des années 80 pour au final publier en 1989, son oeuvre “The Crow”.

Eric Draven est victime d’un gang, l’ayant exécuté devant sa fiancée, qu’ils violeront par la suite avant de la tuer. Un an après ces événements, Eric revient parmi les vivants grâce à un corbeau lui venant en aide afin qu’il puisse se venger. S’en suit une violence encore rare aujourd’hui, mais une violence intelligente par ses nombreuses références qu’il s’agisse de films, de littérature ou encore de musique. Cette violence à chaque coup de sabre, à chaque balle tiré est causé par l’amour que portait Eric, et qu'il porte toujours. L’auteur le rappelle à chaque chapitre, Eric est seul et n’est encore en vie uniquement pour se venger, la vengeance étant une cause récurante, mais rarement aussi bien maîtrisé... en fait, jamais aussi bien maîtrisé. L'amour transformé en, rage de l’auteur se retrouve à chaque planche, les expressions faciales réalistes au point de paraître étrange. Il ne s’attachera qu’à une petite fille, Sherri, dont la situation est similaire à celle de l’auteur au même âge, qui avait une mère démente et a du partir dans un foyer d’accueil.

Certains n’y verrons qu’un comics violent, pensant que ce n’est qu’une question d’argent alors qu’il s’agit là d’une mélancolie profonde, d’une autobiographie cachée d’un auteur enragé.

Les dessins sont tous faits par la main de l’auteur, encrage, mise en page,… et ne plairont pas à tous. Inspiré des années 80's et surtout d'auteurs indépendants. Je tiens à dire, que moi-même j’étais sceptique avant l’achat de cet album, pour ce qui est du dessin. Pour ceux qui ne supportent pas les traits de James O’Barr, je ne peux que vous conseiller le film de Alex Proyas (Dark City, I Robot,…) avec la dernière prestation du regretté Brandon Lee.

Bref, mon album préféré, riche en histoire, l’introduction et les commentaires de l’auteur sont aussi prenants que l’histoire car il s’agit d’un élément important pour mieux comprendre ce que veut nous dire O’Barr au travers de ses planches, ou plutôt son vécu qu'il retransmet aux travers des ces pages.
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le 7 nov. 2013

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