Publiée quatre ans avant Ce que nous sommes, The end propose une réflexion sur la place de l’Homme dans la Nature. Il y serait question que les arbres se défendent chimiquement pour réguler la population humaine. Zep, en se demandant si la Nature pourrait avoir un plan pour l’humanité ( comme elle aurait décidé de l’extinction programmée des dinosaures) alimente la peur humaine de ne plus contrôler sa destinée avec ce récit. La chanson des Doors,donnant son titre à l’album et que le personnage du professeur écoute en boucle, annonce le déclin inexorable de l’espèce. Même si l’ensemble est crédible, avec des champignons toxiques et des animaux en perte de repères, The end bascule quand même dans une réalité alternative où suppositions ne font pas vérités. Le message sous-jacent que l’homme n’écoute pas les réactions de son environnement et pourrait le subir est celui qui fait frémir, nous faisant nous demander quelle est sa véritable place.Avec sa fin philosophique, Zep préfère aussi la notion de leçon qu’à un arbitraire anéantissement. Dans cette bande dessinée, on se demande donc si le message ne prévaut pas sur cette ambiance de finitude ( mille fois annoncée par les médias ou autres organisations écologiques) où la sagesse d’hommes plus concernés, moins indifférents serait un début de réponse à défaut d’une solution définitive.