La science-fiction crépusculaire est un genre connu et rebattu ; "The End" est donc la tentative de Zep de traiter le sujet.
Bon bah, sans détour, c'est raté et c'est nul, et ce pour une raison très simple : les deux tiers de l'ouvrage sont consacrés à vouloir nous expliquer pourquoi l'humanité va disparaitre avec un scénario douteux. On doit donc se taper des pages et des pages de pseudo sciences, mêlant toutes les informations que l'auteur a pu glaner sur un reportage Arte sur la communication des arbres et ses fantasmes de "terre auto régulatrice" ; la planète Terre elle-même a choisi de réguler ses espèces. On a eu les dinosaures, c’est maintenant au tour des humains (et exit les autres épisodes d'extinction massive, popop, ce n’était pas au programme d’Arte).
Non content d’être une thèse profondément débile, Zep choisit de nous offrir une lueur d’espoir puisque tous les humains ne sont pas exterminés, la planète Terre donne une chance à 1 humain sur 1 million de reconstruire une humanité responsable. Ça n’a aucun sens : on sent que ça veut être une fable écologique en mode « attention, les humains, vous détruisez votre planète ! », mais en passant le plus clair de son temps à développer sa thèse fumeuse.
Sauvons le dessin, il est toujours agréable à voir, Zep a un très beau trait. "The End", à défaut d'être une bonne histoire, est assez joli.
À noter ; ce n’est jamais la raison de l’extinction qui est intéressante dans ce genre d’ouvrage, puisqu’elle sera de toute façon fantaisiste, c’est soit la réaction de l’humanité face à sa fin proche, soit la reconstruction. Mais baser tout son propos sur la raison (débile) de l’extinction, c’est a priori systématiquement nul.