Construite comme une suite de missions, d'infiltrations et de problèmes, Ghost In The Shell n'a pas de réel narration. Il faut attendre plus de la moitié du tome pour obtenir un fil directif ou plutôt un élément récurent, à travers le "personnage" du Marionnettiste.
Le style graphique est très beau, la mise en couleur d'autant plus, mais ce besoin d'érotisme constant à travers l'œuvre dérange. Comme une dissonance avec une certaine volonté de réalisme, de créer un univers poussé où l'on parle avec précision des armes utilisé (quand bien même cela n'est pas d'intérêt) mais où les infirmières sont en porte-jarretelle.
Cette même volonté de réalisme ou de pousser en profondeur l'univers perds, on ne comprends ni où l'on est ni où l'on va, comme si un monde trop grand nous tombait dessus. Ce réalisme coupe la lecture, sectionne toute fluidité.
Ghost In The Shell est intéressant, offre des interrogations pertinente mais ne semble pas les aborder. La philosophie reste à la surface d'une profondeur SF trop conséquente et inintéressante.