Franchement, qu’est-ce que c’est que cette arnaque ?
On nous vend The Nice House on the Lake comme un chef-d’œuvre d’horreur contemporaine, un huis clos apocalyptique sous tension, mais au final… c’est juste une bande de personnages plats qui tournent en rond dans une maison design pendant douze numéros, à se poser des questions pseudo-philosophiques sans jamais vraiment faire avancer quoi que ce soit.
Le rythme ? Un supplice.
Chaque numéro donne l’impression d’être un long détour autour d’un mystère qu’on ne veut jamais résoudre. Ce n’est pas du « suspense », c’est juste du remplissage. Les révélations arrivent au compte-gouttes mais elles sont soit prévisibles, soit aussitôt étouffées dans un énième monologue existentiel.
Les personnages ? Interchangeables ET creux.
Oui, ils ont tous des couleurs de cheveux et de peau différentes, mais c’est littéralement la seule chose qui les distingue. Le reste : même voix narrative, mêmes réactions, même ennui. On dirait un casting de clichés vaguement diversifiés mais sans aucune âme. Si l’un d’eux disparaît, on s’en fiche. Ce n’est jamais bon signe.
L’horreur ? Quelle horreur ?
Non mais sérieusement. Où est l’horreur dans ce comics d’horreur ? Quelques planches graphiques utilisées comme appât en couverture ou en illustrations entre deux chapitres - magnifiques soit dit en passant, comme celle d’un des personnages qui entre dans une piscine remplie de vers qui grouillent, celle d’un autre dans sa baignoire en train de poser tandis que des visages horrifiés sont collés à la vitre derrière lui ou même celle que l’on voit sur cette page… mais dans l’histoire ? RIEN. Aucun frisson, aucune tension réelle, aucune montée dramatique. Tout est évacué au profit de discussions stériles et en boucle sur « que devons-nous faire ? », « comment allons-nous tuer notre propre ennui ? » et « peut-on faire confiance à Walter ? ». Spoiler : on ne sait toujours pas. Eux non plus.
Le style visuel sauve un peu les meubles…
Oui, c’est beau, oui, le trait est fin, les textures sont sublimes… mais quand tout le monde se ressemble et que l’espace est toujours le même, ça finit par étouffer au lieu d’impressionner. La lisibilité devient un vrai problème et l’ambiance, qui devrait être pesante, finit par juste être grise et molle.