Ce tome 2 s'ouvre pas une redistribution des cartes par rapport au premier, à une sorte de RESET, qui peut surprendre le lecteur qui se demandera peut-être s'il a manqué un épisode, mais le brouillard se dissipe rapidement.
On y découvre davantage la complexité de la mécanique de ce paradis apocalyptique, et comment Walter a plusieurs fois été mis en garde de l'échec annoncé d'un pareil lieu.
Emotionnellement plus intense et tragique, avec des actes qui ont des conséquences lourdes, on reste saisi devant la richesse du personnage de Walter, le philanthrope machiavélique. L'enfer est pavé de bonnes intentions, et la force de ce comics est de nous pousser à nous interroger sur la bonté des intentions, quand l'amitié flirte autant avec le syndrome de Stockholm.
Comme prévu, tout foire, et la fin du tome laisse comprendre que l'histoire n'est pas terminée, et qu'elle ouvrira à un cycle d'autres récits, qui permettront sans doute de mieux comprendre les scènes enflammées qui entrecoupent les deux volumes.
Une belle claque, à la fois riche, haletante et intelligente, sans tomber dans le grand-guignol et le cheesy, alors que tout pouvait y conduire.