Si j'adore le manga tranche de vie, je suis néanmoins un peu rebuté par les school-life (oui je le catégorise dans ce style car une grande partie de l'intrigue tourne autour de sa scolarité). Une sacrée mamie sont les chroniques de l'enfance d’Akihiro confié à sa grand mère dans la campagne à Saga en 1958. Cette mamie qui n'est pas forcement au cœur de toutes les intrigues, de fait le seul parent pour Akihiro va lui inculquer son mode de vie frugale. Pourtant ce n'est pas une veille aigri, économie bout de chandelle ou la vie à la dur. Cette femme est une grande travailleuse, plutôt cultivé, maline et possède sa propre philosophie de vie synthèse entre son vécu et la morale bouddhiste (elle le dit explicitement Ch6).
Comme je le disais je n'aime les intrigues tournant autour de l’école, pour moi c'est du passé et je n’ai pas envie de replonger dans ces poncifs qui font forcement écho à tout le monde. Le manga devient répétitif avec un personnage impulsif vue et revue parmi les manga qui va apprendre à gérer les frustrations. Pourtant c’est bien dosé, l’auteur ne traite pas les autres personnages comme des caricatures et ce n’est pas moralisateur. Il y a quelques moments tristes mais ça ne traîne pas sur le tire larme. Témoin sur une époque en pleine essor l’auteur ne cache rien de la pauvreté qui ne voit pas comme une fatalité. C’était une manière pour lui d’expurger cette période à coucher la joie que lui inspirait sa grand mère sur papier. Mais sans plus, je verrai ce que les autres tomes réservent. Le dessin est pourtant bon revenant à du trait plus large et une composition classiques. Ça reste un bon tranche de vie qui sait rebondir quand il le faut.