Melting pot of tea ?
Recommandé dans un supplément "spécial BD" des inrocks, cette trilogie anglaise tente de conjuguer des intrigues à la Edgard Poe, à la Agatha Christie, et une ligne claire dans le plus pur jus...
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le 23 nov. 2015
Si je comprends bien, cet album est une compilation d'autres BD de Floc'h et Rivière mettant en scène des enquêtes de leurs deux héros, Olivia Sturgess et Francis Albany. Hélas, il s'agit visiblement d'oeuvres de jeunesse.
L'ouvrage se présente comme un faux recueil en hommage à Albany après sa mort, avec une préface de Sturgess qui reprend des éléments qui seront repris et mieux traités dans l'album "Olivia Sturgess".
"Rendez-vous à Sevenoaks" se veut une plongée sombre dans le fantastique. Si l'idée de départ est bonne, le traitement est décevant à plusieurs titres. Passons sur le fait qu'Albany et Sturgess n'y jouent qu'un rôle mineur (on suit leur collègue George Croft). Le dessin est maladroit : certains personnages soit répètent la même attitude stéréotypée d'une page à l'autre, soit hésitent entre plusieurs expressions. Dans certaines planches, même le rendu anatomique est maladroit (voir la partie de tennis). La dramatisation des meurtres est excellente ; en revanche il y a un gros problème de rythme, y compris dans l'organisation des cases. Normalement, en BD, on s'arrange pour que les séquences forment une unité qui trouve une conclusion en bas de page. Ici ce n'est pas le cas. Les caméos (Septimus de la marque jaune, Hitchcock) ne suffisent pas à faire passer la pilule.
"Le dossier Harding" est un "Whodunnit ?" ultraclassique. L'éditeur de Sturgess est tué dans un taxi par une dame en noir. Elle enquête avec Albany et découvre que le manoir de famille est un nid de vipères. Difficile de faire plus "cliché". La résolution est confuse, nos héros n'ayant au fond pas de preuves directes pour confondre le (la ?) coupable. L'articulation manoir-bourg et le décor tout britannique sont bien rendus, mais pour ce qui est de l'action, Outre-Manche, on trouverait cela "fromager". Et puis le rythme est décidément trop lent, trop feutré. C'est fait exprès, mais je me demande parfois si ça ne cache pas un défaut d'imagination. En tout cas aujourd'hui ça ne passe plus.
"A la recherche de Sir Malcolm" est l'histoire qui me fait remonter ma note à 5. Le graphisme murit (en cours d'album, même). Le thème du Titanic est intéressant.Comme dans "Sevenoaks", on a une bonne idée narrative tournée de manière bizarre. Il faut lire jusqu'à la fin le récit pour comprendre un artifice narratif inattendu (et un peu vain ?). Il n'empêche que les personnages sont ici mieux campés, plus crédibles ; même le découpage est en net progrès.
Créée
le 17 août 2012
Modifiée
le 18 août 2012
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