♫ Musique ♫
Après l’incroyable succès de Skyfall en 2012, tout le monde, à savoir les fans inconditionnels des James Bond (moi ! moi ! moi !) mais aussi les autres, étaient plus qu’impatients de découvrir une nouvelle mission de l’agent 007. Avec un démarrage incroyable de 900 000 spectateurs en 24h d’après le Parisien, James Bond signe le meilleur démarrage en France pour sa sortie au cinéma (un jour férié, il faut dire que ça aide).
Dans ce 24ème volet de la saga maintenant culte, l’agent double zéro doit, comme à son habitude, user de charme mais aussi, et surtout, de son arme pour parvenir à déjouer les plans d’une organisation terroriste secrète tentaculaire (perso je croyais que c’était une chauve-souris mais bon faut croire qu’un poulpe qui enlace une jeune fille frêle et naïve est plus vendeur « YameteKudasai »). Sur fond de Big Brother, James devra comme dans Skyfall faire face à ses semblants de démon intérieur et à son passé.
Même si Spectre est réalisé par Sam Mendes, déjà aux manettes de Skyfall, on sent que le petit Sam revient ici jouer aux espions en trainant les pieds et n’arrive pas à la cheville de son prédécesseur. Alors que le film s’ouvre sur un magnifique plan-séquence à Mexico avec fête des morts, l’agent britannique en costume et masque de squelette prêt à user de la gâchette et d’exploser à lui seul tout un quartier,notre intérêt retombe comme un soufflet assez rapidement pour découvrir un scénario mince et classique, avec des artifices convenus pour un résultat sans surprise et pépère.
Ce qui laisse une odeur de fin de cycle quand même…
Bon, le fait que Sam dise clairement qu’il est arrivé au bout du chemin y est certainement pour quelque chose, mais on ne va pas se leurrer : Daniel Craig aussi arrive en fin de parcours, avec 4 Bond à son actif. D’ailleurs, le Daniel n’a jamais été aussi monolithique que dans Spectre. Peut-être est-ce la fin du cycle qui veut ça ou juste la vieillesse car papi n’estpas de première jeunesse, faut bien l’avouer. Et puis il a dit :
Je préfère briser ce verre et me taillader les veines plutôt que de
penser à un cinquième James Bond.
C’est lâché pépé, on peut le dire.
Bon,il n’y a pas que lui qui n’est plus tout jeune. Monica Belluci devient la plus vieille James Bond girl avec Spectre, 50 ans. Reconnaissons-lui tout de même le fait qu’elle est toujours aussi bien gaulée, la « dona ». Même si c’est un peu triste qu’elle ne soit utilisée que comme Kleenex. Et finalement, c’est Léa Seydoux qui est la vraie star féminine du film, et là disons le tout de suite : je ne suis pas du tout fan de cette femme. Plutôt l’inverse, je l’ai haï dans la Vie d’Adèle et je voulais la brûler dans La Belle et la Bête pour avoir ruiné mon meilleur Disney. Mais passons… Il se trouve que j'attendais à bien pire de sa part (même si c'est très loin d'être glorieux). Non, je ne vais pas me mettre à l’aduler faut pas déconner non plus. Elle est juste pas trop mauvaise, même si on sent qu’elle est un peu paumée mais bon je supporte.
Pour ce qui est de Christoph Waltz, il est fidèle à lui-même. Il est bon, il est juste, il me fait flipper ma race juste avec un regard. Bon il porte des mocassins mais quel méchant qui se respecte et qui n’a pas un minimum de swag ne porte pas de mocassin et n’a pas un chat. Steupléééé !
Pour ce qui est du générique du début et de la musique, elle n’est pas mauvaise, elle est même plutôt bonne. Mais bon, on sort de Skyfall, les gars, et la musique a tellement déchiré. Sans compter que j’ai encore en tête le générique de Casino Royal qui m’avait tellement bluffé.
Mais bon comme tout le film son problème est d’arriver après Skyfall et de ne pas parvenir à faire aussi bien. Après, il faut avouer que c’est un très bon film. Ce n’est ni incroyable ni exceptionnel et l’on retombe dans du classique qui passera inaperçu dans l’océan des James Bond, tel un fantôme !