Spectre, nouveau volet de cette incontournable saga, rempli sans faute son cahier des charges et s'inscrit admirablement dans l'esprit de ses pairs.
Ce qui est épatant, c'est la tenue, la ligne de ce dandysme tiré à quatre épingles qui ne cesse de se renouveler, de se moderniser. Rien ne dépasse jamais, pas un poil, pas un cheveux qui ne se rebelle, pas un mot de travers, pas de faux gestes, tout est mesuré à l'extrême, et cette économie qui pique toujours juste et sans éclaboussure jusque dans la mâchoire de notre imperturbable 007 est une prouesse cinématographique de très belle envergure.
Le générique est juste époustouflant. Une photographie à la quintessence du sensuel, fascinante de beauté, des effets spéciaux incomparable, j'en reste bouche bée. Cette pieuvre, mon dieu, cette pieuvre et cette fumée... ces volutes, encore s'il vous plaît, inondez-en l'écran, faites-en plus, je ne m'en lasserai jamais.
Les décors qui se succèdent entre désert et glaces, ces prises de vues aériennes, ces combats dans des trains en marche, dans des immeubles qui s'effondrent, dans des hélicoptères sur le point d'exploser. Nous sommes en permanence un sol qui s'effrite à mesure que l'on avance.
Oui notre vieux Bond n'a plus vingt ans, sur ce terrain là, les choix sont assumés avec brio, et s'il était question de changer l'homme, je suis ravi d'avoir encore une fois partagé l'aventure avec celui-ci, dont la classe et le charisme n'ont quant à eux pas pris une ride.
Léa, ah Léa... Tu ne m'auras pas laissé de marbre. Une James Bond girl de plus dans le top du tableau de chasse de notre agent britannique. Heureux de te redécouvrir et fier de cette très belle performance. Bravo à Monica pour ce baiser brulant, torride à souhait.
Quelque part, je me fout de l'intrigue - Je me demande plutôt à quelle nouvelle sauce, les ingrédients de ce plat vont nous être servis. Je me suis délecté de ce plat là.