Spectre c’est une scène d’ouverture magistrale. La lenteur et l’esthétique d’une déambulation à travers la fête des morts à Mexico qui amène le spectateur vers une séquence d’action à couper le souffle (la plus réussie des versions Daniel Craig mais encore trop « Bournienne » et pas assez « Bondienne »). Spectre c’est un superbe générique, avec un titre de Sam Smith (Writing's on the Wall) qui claque. Et puis… c’est tout. J’exagère à peine, les scènes s’empile les unes derrière les autres sans réel liant, les Bond Girl ne sont pas des Bond girl (Léa Seydoux restera comme l’une des plus agaçante de la série toutes générations confondues), et les méchants ne sont pas charismatiques pour deux sous (franchement entre le Christoph Waltz de Tarentino et celui de Mendès il y un fossé, un ravin, la faille de San Andréas). Bref Spectre laisse un sentiment d’inachevé, vous savez de ces films dont on se dit qu’il ne leur manque pas grand-chose pour être bon mais dont on n’arrive pas à dire quoi. Cela étant posé, le film reste un divertissement correct, et pas un infâme étron comme j’ai pu lire dans certaines critiques.
P.S : je suis allé voir ce film après les attentats de novembre, et je regrette profondément que la thématique du renseignement et de son rapport avec les libertés individuelles ne soit qu’effleurée. Par contre, la scène entre James et Madeleine sur les armes est fantastique.