On est mieux dehors que dedans

Dévoilé il y a tout juste deux mois par J.J. Abrams, 10 Cloverfield Lane est la « suite » du film Cloverfield sorti en 2007, long-métrage tourné en found-footage sur l’attaque d’un énorme monstre (dans un style « Godzilla marin ») dans New York, véritable témoignage crypté des attentats du 11 Septembre, vu sous le prisme du film de monstre, débarqué juste après deux autres chefs d’oeuvre contemporains du genre, La Guerre des Mondes de Spielberg en 2005 et The Host en 2006. Les deux Cloverfield ont bénéficié d’un buzz viral sans précédent, à coups de sites mystérieux et de teasers alléchants, ce qui participera autant à la curiosité des cinéphiles qu’à la rentabilisation de la licence, cultivant de la meilleure manière possible le mystère autour du scénario. Le film est réalisé par un tout nouveau réalisateur, Dan Trachtenberg, qui a seulement réalisé quelques court-métrages dont un sur l’univers du jeu vidéo Portal (sous-titré No Escape), très réussi formellement mais thématiquement aussi, l’isolement et la séquestration sont bien traités, deux thèmes qui, en plus du genre de la S-F, sont comme par hasard les piliers de son premier long-métrage produit par Bad Robot, 10 Cloverfield Lane.

Le terme « suite » est assez inopportun pour qualifier 10 Cloverfield Lane tant le film de Trachtenberg est éloigné du film original. Le réalisateur choisit tout d’abord de mettre de côté le style found-footage du premier film pour se concentrer sur une mise en scène plus classique, mais pas pour autant académique. Les angles de caméra sont plutôt bien choisis, les mouvements d’appareil donnent du rythme au film, même si on regrette un dernier quart d’heure pas très bien éclairé et visuellement peu compréhensible par moment.

La suite de la critique sur le site du Vidéodrome ici: https://levideodrome.wordpress.com/2016/03/21/10-cloverfield-lane/#more-2725