Oui, impossible de ne pas penser à ce film quand j'ai entendu parler de 120 battements par minutes... Bien qu'ils se ressemblent finalement peu. Tranche de vie et combat associatif pour une reconnaissance des malades du VIH se mêlent dans ce film aux tournures documentaires à ses débuts. On est plongé dès les premières minutes dans une réunion hebdomadaire "RH", point de vue des nouveaux arrivants.
Debrief d'actions, nouvelles actions, nouvelles cibles : laboratoires pharmaceutiques, lycées ou gay pride, nous suivons ces militants, malades pour la plupart, qui veulent que les pouvoirs publics cessent de détourner les yeux d'une épidémie qui sévit de plus en plus fortement.
On sourit de certains dialogues, on est impressionné par l'énergie déployée par ces gens mais peu à peu l'histoire devient plus personnelle avec la lente marche vers la mort d'un des militant accompagné par son conjoint incroyablement séronégatif ("-mais comment t'as fait ? -pendant 5 ans j'ai arrêté de baiser.").
Évidemment, étant une vraie madeleine j'ai pleuré, mais je dois dire que cette descente aux enfers est véritablement longue pour le spectateur (le film dure tout de même 2h30) et que la veillée funèbre avec les différents amis qui viennent pleurer le mort faisait en ce qui me concerne un peu "trop". Trop tire larme, trop vous avez vu comme c'est triste un jeune de 26 qui crève de cette horrible maladie. Ce qui est vrai, mais aurait pu être un peu moins pesant au niveau du scénario et montage. Un film que je recommanderais cela dit à tous ceux sensibles à cette thématique, d'autant qu'elle est peu traitée en France.