120 battements par minute, c'est le rythme cardiaque d'un marcheur au pas rapide.
Au début des années 1990, alors qu'aucun traitement efficace n'a été trouvé contre le Sida, c'est plutôt 200 pulsations par minute qu'il faudrait comme titre pour tous les séropositifs qui savaient qu'ils n'avaient pas d'issue.
Sur le film, je suis partagé :
- les scènes de sexe entre hommes me déplaisent. Que les choses soient claires : cela ne fait pas de moi un homophobe. Je ne pense pas être le seul hétéro à être dans ce cas. Du coup, certaines parties du film sont gâchées par le côté ostentatoire, et assumé, de deux séquences dont l'une dure plusieurs minutes.
- l'histoire d'amour sans espoir entre Sean ( Nahuel Pérez Biscayart), épatant dans son interprétation et Nathan (Arnaud Valois), très bon aussi, est émouvante.
- les réunions d'Act-Up, les dissensions au cœur du groupe, les actions menées sont criantes de vérité, mais l'ensemble est un peu confus.
La principale déficience du film est que les problèmes qu'il soulève ne sont plus complètement d'actualité. Soit c'est un film sur Act-Up, et cela ne m'intéresse pas beaucoup, soit c'est un film sur le Sida et il manque quelque chose... un lien vers ce qui se passe aujourd'hui.
Au final, je reste un peu sur ma faim, comme si le film n'avait pas défendu les malades du Sida comme Philadelphia avait si bien réussi à le faire.