120 battements par minute par filmsenvrac

Réalisé en 2017, le film "120 Battements par Minute" revient sur une partie de l'histoire du collectif Act Up, qui lutte contre la propagation du virus du SIDA (à la toute fin des années 1980 en France dans le film). L'un des personnages principaux (Sean, jeune homme séropositif) va être suivi pendant tout le film, jusqu'à sa fin largement prévisible mais toujours autant tragique. Avant de le regarder, il reste cependant utile d'avoir à l'esprit que le film traitant du VIH, il ne sera pas forcément le plus joyeux à visionner.

Il est également intéressant de remarquer que le film, si il traite de Act Up Paris, ne s'attarde pas sur les événements les plus frappants de l'association, mais réellement sur ce qui la compose, à savoir les personnes y militant ! De cette façon, le film ne s'attardera pas sur les événements les plus marquants de l'association, mais sur les interactions entre les différents personnages : de cette manière, nous verrons bien les différentes prises de parole, et les différents " affrontements" pouvant survenir entre les différentes personnes.

Chose particulièrement importante, il est aussi intéressant de remarquer que les personnes jouant dans le film sont en grosse majorité des personnes elles-mêmes concernées (homosexuelles ou bisexuelles donc), le film marquant donc des points ce niveau. À un moment dans le film, le personnage de Sean déclarera à Nathan : "la responsabilité, ça se partage pas", phrase qui résume bien le personnage qu'il est, le logique interne de Act Up, et la logique du film : dans un pays comme la France, si les personnes séropositives ne sont plus condamnées à mourir, elles le sont toujours dans beaucoup d'autres pays !

Mais le film n'est pas sans quelques petits défauts. Si nous avons déjà remarqué que la représentation des personnes des communautés homosexuelle et bisexuelle est particulièrement bien marquée, il n'en va pas de même pour les personnes des autres communautés. Mais par contre, cela représente peut-être une réalité sociale au sein de Act Up Paris à cette époque.