1841, Solomon Northup est un noir bourgeois habitant Washington, avec femme et enfants. C'est le bonheur tranquille jusqu'au jour où il se fait kidnapper et vendre comme esclave en Louisiane. Le début d'un long calvaire où la survie consiste à baisser la tête, penser d'abord à soi et en dire le moins possible.
Le film est une adaptation fidèle des mémoires du héros, qui a réellement existé, et qui a laissé le témoignage rarissime d'un noir lettré ayant vécu l'horreur de l'esclavage de l'intérieur. La force du film réside dans son réalisme, pas dans son message. Contrairement à ce qu'on peut lire dans d'autres critiques, Solomon ne préserve pas sa dignité. Non, il ferme sa gueule, obéit, regarde à côté quand il le faut, bref il survit. La scène du début aussi est saisissante, figurant les tensions sexuelles de corps trop rapprochés.
Au niveau de la réalisation, nous sommes dans l'académisme le plus totale, comme d'habitude avec Steve McQueen, avec quelques scènes qui n'en finissent pas. Un ensemble néanmoins plus que correct, qui raconte une histoire qui dépasse la fiction, une aparté de 12 ans en enfer.