Le film retrace un moment charnière de l’histoire contemporaine sud-coréenne : la mort de l’étudiant Park Jong-chul, torturé par la police, qui déclencha une vague de protestations menant au mouvement démocratique de juin 1987.
On y voit l’ensemble de la société coréenne de l’époque : juges, journalistes, gardiens de prison, religieux, militants, étudiants... montrant comment une série d’actes de courage isolés a fini par faire vaciller une dictature.
La construction narrative en relais avec chaque personnage reprenant le flambeau de la résistance, illustre parfaitement la manière dont une cause devient un mouvement, puis une révolution.
La mise en scène, sobre mais tendue, souligne l’urgence de l’époque sans céder au sensationnalisme. Plutôt que d’aligner froidement les faits, le film insuffle une émotion constante. Il rappelle que l’histoire n’est pas écrite seulement par les dirigeants mais aussi par des anonymes qui, en refusant de céder, ont contribué à faire tomber une dictature.
1987 When the Day Comes s’inscrit ainsi dans la continuité de A Taxi Driver qui revient sur le soulèvement de Gwangju en 1980, point de départ du mouvement démocratique coréen et The Attorney qui dénonce les procès truqués et la répression des années 1980.
Un rappel que la démocratie en Corée du Sud est encore récente, et que son chemin vers la liberté fut long et douloureux.